Les cours du pétrole progressaient lundi à Londres,
profitant d'un regain d'optimisme des investisseurs à trois jours du référendum
au Royaume-Uni sur l'appartenance du pays à l'Union européenne (UE).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 50,11
dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,91
dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet gagnait
1,83 dollar à 48,86 dollars.
« Les cours du pétrole se sont repris de façon spectaculaire depuis
vendredi: la baril de Brent a pris environ 3 dollars et s'est même hissé au-dessus
du seuil de 50 dollars», observaient les analystes de Commerzbank.
« Ce rebond est principalement à mettre sur le compte, comme d'ailleurs
les pertes qui l'ont précédé, du contexte global sur les marchés», poursuivait-on
chez Commerzbank. En effet, les cours sont particulièrement sensibles ses dernières
semaines aux fluctuations du moral des investisseurs sur les marchés mondiaux,
laissant quelque peu de côté les fondamentaux de l'offre et de la demande du
marché de l'or noir.
« Un ton plus optimiste s'est emparé des marchés pour le début de la
dernière semaine avant le référendum sur le +Brexit+ (pour «British exit»)»,
notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
« Les actifs risqués - en particulier les actions, le pétrole et la
livre britannique - sont brusquement montés tandis que les valeurs refuges que
sont l'or et le yen subissaient des ventes» dans un changement de tonalité sur
les marchés qui en a pris beaucoup par surprise, poursuivait l'analyste.
Les analystes attribuaient ce regain d'optimisme des investisseurs au
fait que les derniers sondages publiés au Royaume-Uni ont montré un sursaut
du soutien au camp pro-maintien du pays au sein de l'UE quelques jours après
le meurtre de la députée travailliste pro-européenne Jo Cox.
Le regain d'appétit des investisseurs pour les actifs à risque soutenait
ainsi les cours de l'or noir comme l'accès de faiblesse que subissait du coup
le dollar, qui est vu comme une valeur refuge par les investisseurs.
La baisse du billet vert rend moins onéreux et donc plus attractifs
les achats de brut, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs
munis d'autres devises.