Les rebelles houthis au Yémen se rapprochaient
mardi d'une zone montagneuse surplombant la base aérienne d'Al-Anad, la
plus grande du pays lors de violents combats ayant fait 30 morts, dont six civils,
selon des sources militaires.
La base d'Al-Anad, dans la province de Lahj (sud), reprise en juillet
dernier aux rebelles, est utilisée par la coalition militaire arabe qui est
intervenue en mars 2015 au Yémen en soutien aux forces du président Abd Rabbo
Mansour Hadi.
Les Houthis, soutenus par des militaires restés fidèles à l'ex-président
Ali Abdallah Saleh, "ont réussi à prendre le contrôle" de Jebel Jales, un mont
stratégique surplombant la base d'Al-Anad qui, située à quelque 20 km, "est
désormais à la portée de leurs tirs de (roquettes) Katioucha", a déclaré à une
source militaire loyaliste.
La bataille pour le contrôle de Jebel Jales s'est soldée par la mort
de 18 rebelles et de 6 combattants dans les rangs des forces gouvernementales,
soutenues par l'aviation de la coalition arabe sous commandement saoudien, ont
indiqué des sources militaires.
Intervenant contre un groupe de rebelles sur Jebel Jales, l'aviation
a lancé une série de raids, dont l'un a touché "par erreur" une habitation,
tuant "six civils, membres d'une même famille", selon l'une de ces sources.
Malgré une trêve entrée en vigueur le 11 avril à l'initiative de l'ONU,
les combats se poursuivent sur plusieurs fronts au Yémen.
La coalition arabe a ainsi affirmé mardi avoir intercepté un "missile
balistique" tiré avant l'aube contre Marib, une ville à l'est de la capitale
Sanaa. Elle a ajouté dans un communiqué avoir aussitôt détruit la rampe de lancement
du missile.
Dans la province de Baïda (centre) sept rebelles ont trouvé la mort
dans l'explosion d'une mine qu'ils ont eux mêmes posée dans la zone de Mekiras,
théâtre de combats avec des partisans du gouvernement, a indiqué une source
militaire.
A Taëz, grande ville du sud-ouest, un civil et un partisan du gouvernement
ont été tués et 22 personnes ont été blessées, en majorité des civils, dans
des bombardements rebelles de positions civiles et militaires, selon des sources
militaire et médicale.
La guerre au Yémen a fait plus de 6.400 morts et 30.000 blessés depuis
mars 2015.