Les cours du pétrole oscillaient autour de l'équilibre,
lundi à Londres, après leur forte chute de vendredi consécutive au Brexit, les
investisseurs soupesant les possibles conséquences du vote britannique sur le
marché pétrolier.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 48,47
dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 6 cents
par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait
6 cents à 47,58 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, qui avaient fortement baissé vendredi
- à l'image de l'ensemble des marchés financiers - dans le sillage du vote britannique
en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE), peinaient à accrocher un
cap ce lundi, alors que les fondamentaux de l'offre et de la demande d'or noir
ne devraient, de l'avis général, qu'être marginalement affectés par le scrutin
britannique.
" Il est clair que de nombreux investisseurs voient les prix actuels
du pétrole comme un niveau d'entrée attrayant après leur déclin de 5% vendredi.
Le fait que les prix ne soient pas descendus en dessous des plus bas qu'ils
avaient touchés la semaine précédente joue également sans aucun doute un rôle",
relevaient les analystes de Commerzbank.
Les cours ont notamment pâti vendredi du renforcement du dollar alors
que les traders fuyaient la livre sterling au profit du billet vert et du yen.
Tout renforcement du billet vert renchérit en effet les achats de pétrole
pour les investisseurs dotés d'autres devises car le brut est libellé en dollars.
" Nous nous attendons à une volatilité accrue sur les marchés des matières
premières à court terme alors que les investisseurs explorent les répercussions
potentielles du vote (britannique de jeudi), mais nous pensons que les fondamentaux
du marché pétrolier vont finir par se réaffirmer", ont noté de leur côté les
analystes de JBC Energy.
Un avis partagé par les experts de Commerzbank, selon lesquels les prix
du pétrole restaient fondamentalement bien soutenus en raison notamment de la
chute continue de la production américaine et des toujours nombreuses interruptions
de production non prévues qui frappent le marché, le tout couplé à une demande
robuste.
Les prix du pétrole ont ainsi pu trouver un peu de réconfort dans l'annonce
vendredi, par le groupe privé Baker Hughes, d'un repli hebdomadaire du nombre
de puits actifs aux Etats-Unis, le premier en quatre semaines.
La principale préoccupation des investisseurs depuis jeudi concernait
le possible effet de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sur la demande
de pétrole.