Le secrétaire général de l'ONU,
Ban Ki-moon, a appelé mardi les dirigeants européens à faire preuve de compassion
et de sagesse sur la question des réfugiés et migrants.
"J'appelle les dirigeants européens réunis à Bruxelles à agir avec compassion
et sagesse", a dit M. Ban dans un point de vue publié dans des organes de presse
européens.
Le secrétaire général a également appelé tous les dirigeants du monde
à participer à la réunion des Nations Unies à New York le 19 septembre sur la
question des vastes mouvements de réfugiés et de migrants. "Notre objectif est
un nouveau Contrat mondial sur le partage des responsabilités concernant les
réfugiés, ainsi qu'un Contrat mondial pour une migration régulière, sûre et
ordonnée", a-t-il ajouté.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR),
le nombre de personnes déracinées a atteint un record à la fin 2015, soit le
chiffre de 65 millions.
Ban Ki-moon a rappelé qu'il s'était rendu récemment dans l'île grecque
de Lesbos, point d'arrivée de nombreux réfugiés et migrants traversant la Méditerranée
pour rejoindre l'Europe.
"La population de Grèce et de Lesbos a répondu de manière admirable",
a-t-il dit. "Si la petite île de Lesbos peut faire autant, d'autres peuvent
certainement faire plus. J'appelle les dirigeants du monde à respecter leurs
obligations légales, morales et politiques".
Pour cela, le secrétaire général de l'ONU a invité les dirigeants mondiaux
à prendre une série de mesures.
Il les a encouragés tout d'abord à réinstaller davantage de personnes.
"Cette responsabilité doit être partagée globalement", a-t-il souligné.
Deuxièmement, il faut protéger les réfugiés et les migrants, notamment
les enfants, et leur fournir un accès à l'éducation et à l'emploi, a-t-il dit.
Il a également appelé à accélérer les procédures de demandes
d'asile et la réunification familiale et à lutter contre la haine et la xénophobie.
Enfin, le chef de l'ONU a jugé nécessaire de s'attaquer aux causes profondes
des déplacements, notamment en tentant de résoudre les conflits et en renforçant
l'état de droit et les systèmes de protection des droits humains.