Deux institutions pétrolières libyennes
rivales ont annoncé dimanche leur fusion, après deux ans de division dans le
secteur d'hydrocarbures.
Moustafa Sanallah, président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC)
et son homologue, Nagi el-Maghrabi, nommé par le gouvernement basé dans l'Est,
ont convenu de "réunifier la NOC", selon un communiqué sur le site officiel
de la compagnie pétrolière.
Conformément à cet accord, M. Sanallah demeure président de la NOC tandis
que M. Nagi el-Maghrabi "rejoint le conseil d'administration" de la compagnie.
"Il n'y a qu'une seule NOC et elle est au service de tous les Libyens",
a souligné M. Sanallah.
Cet accord de fusion, est "un message fort au peuple libyen et à la
communauté internationale" qui montre que le Conseil présidentiel (PC) du gouvernement
d'union nationale (GNA) "est capable de concrétiser la réconciliation" et d'encourager
"l'unité et la stabilité d'autres institutions", a-t-il dit.
"Nous avons fait le choix stratégique de mettre nos différends de côté
(...) et de placer la NOC sous l'autorité du Parlement" reconnu, basé à Tobrouk
dans l'est, "du président (Fayez al-Sarraj) et des membres du conseil présidentiel",
a indiqué pour sa part Nagi al-Maghrabi, président de la NOC rivale, basée dans
l'est.
D'après le communiqué, le siège principal de la NOC serait à Benghazi
et les deux parties ont convenu d'y tenir des réunions régulière "si la situation
sécuritaire le permet" et d'un "budget de fonctionnement unique jusqu'au terme
de l'année fiscale".
La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique,
estimées à 48 milliards de barils.
Le gouvernement d'union nationale parrainé par l'ONU entend relancer
ce secteur clé pour l'économie du pays, après la dégringolade de la production
depuis cinq ans.
Il a obtenu pour cela en avril l'allégeance de la NOC, basée à Tripoli
et qui gère le secteur pétrolier et gazier du pays.
En outre, cet accord permettra d'augmenter la production, estimée à
1,5 million de barils par jour (mbj) en 2011, et qui est retombée depuis aux
alentours de 300.000 mbj en raison de la situation politique depuis 2011.