Les prix du pétrole progressaient vendredi en fin
d'échanges européens, portés par les bons chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis,
premier consommateur mondial d'or noir.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre
valait 46,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 13
cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet
crude" (WTI) pour livraison en août prenait 6 cents à 45,20 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, qui avaient rebondi dès le début des échanges
asiatiques sur fond d'achats à bon compte après un net décrochage la veille,
évoluaient sensiblement aux mêmes niveaux en fin d'échanges européens.
Ils pouvaient toutefois trouver un certain réconfort dans le rebond
spectaculaire des créations d'emplois en juin aux Etats-Unis, avec 287.000 emplois
nets créés, soit le meilleur score mensuel depuis octobre et un chiffre bien
supérieur aux attentes.
"Le rapport sur l'emploi et le chômage a eu pour effet d'accentuer sensiblement
l'appétit au risque, ce qui a profité à l'ensemble des marchés financiers, y
compris le marché pétrolier", expliquait un analyste.
Selon ce dernier, les fondamentaux propres à l'or noir ont donc été
complètement éclipsés ce vendredi par les investisseurs même s'il jugeait que
ce mouvement de court terme pourrait tout à fait s'essouffler dès la semaine
prochaine, une fois passé l'effet de surprise.
Sur le front des fondamentaux de l'offre et de la demande justement,
le marché pouvait compter la poursuite des interruptions de production au Nigeria,
en proie à une recrudescence des attaques de rebelles visant des installations
pétrolières.