La France veut sceller un partenariat de premier plan
avec l’Afrique du Sud en consolidant le partenariat stratégique existant entre
les deux pays, à la faveur de la visite d’Etat qu’effectuera, lundi et mardi,
en France le président Jacob Zuma.
Les deux pays signeront six accords bilatéraux, dont un document-cadre
de partenariat 2016-2020 recensant des actions de coopération en Afrique du
Sud et les mettant avec les priorités du "National Development Plan", indique
samedi un document de presse de la présidence française.
La visite de Zuma en France, qui fait suite aux visites du président
François Hollande en Afrique du Sud en octobre 2013 et celle du chef d’Etat
sud-africain en France en mars 2011, "doit permettre de consolider le partenariat
stratégique avec l’Afrique du Sud, qui est un partenaire de premier plan et
un acteur majeur, tant en Afrique que sur la scène internationale", explique
la note de briefing de l’Elysée.
Au cours de cette visite de deux jours, soutenue par un forum des hommes
d’affaires, de nombreux aspects de la coopération bilatérale seront abordés,
dont notamment le prochain sommet de l’Union africaine, ainsi que la situation
au Burundi et en République démocratique du Congo.
Il sera également question d’examiner les moyens de "renforcer la vitalité
des échanges économiques" entre la France et l’Afrique du Sud, qui est l’un
des "premiers partenaires commerciaux" sur le continent africain.
L’Agence française de développement (AFD) envisage sur la période de
2016-2020 une activité de financement qui pourrait atteindre, selon l’Elysée,
1,4 milliard d’euros.
Avec 1,804 milliard d’euros d’exportations en 2015, l’Afrique du Sud
est le premier pays de destination des exportations françaises en Afrique sub-saharienne.
Près de 350 entreprises françaises sont implantées dans ce pays activant
dans de nombreux secteurs, dont notamment l’énergie, les transports et ceux
novateurs tels le numérique et le tourisme.
Sur le plan de l’énergie, l’Afrique du Sud, fortement dépendante du
charbon et très affectée par les coupures d’électricité qui endommage son secteur
économique, veut mettre sur pied un programme ambitieux de développement nucléaire.
Un appel d’offres du gouvernement sur ce programme est attendu ces jours-ci.
C’est dans ce contexte qu’en juin dernier, Pascal Colombani, l’envoyé
spécial de la France sur le nucléaire, s’est déplacé à Pretoria, accompagné
d’une délégation d’entreprises afin de promouvoir la candidature française dans
le cadre du dossier sur le nucléaire sud-africain.
La visite aura également une "dimension mémorielle importante", indique-t-on,
avec la remise par le président français à son homologue des archives restaurées
par l’INA des procès de Nelson Mandela et des leaders de l’ANC entre octobre
1963 et juin 1964, dits "procès de Rivonia".