Des élections législatives se tiendront
le 16 octobre au Monténégro, sur fond de profonde division de l'opinion sur
l'adhésion à l'Otan, a annoncé lundi le président Filip Vujanovic.
En mai, cette petite ex-république yougoslave de 630.000 habitants,
indépendante de la Serbie depuis 2006, a été invitée à rejoindre l'Alliance
euro-atlantique, à laquelle, dans cette région des Balkans, appartiennent déjà
la Croatie, l'Albanie, la Bulgarie, la Grèce et la Roumanie. La Macédoine est
candidate, tandis que le Kosovo accueille une force de maintien de la paix de
l'Otan, la Kfor.
Cette adhésion divise fortement le Monténégro, comme l'ont montré plusieurs
manifestations violentes en 2015. A Podgorica, le pouvoir y a vu la main de
Moscou. Les députés issus des prochaines législatives devront décider d'un référendum
sur l'adhésion ou non au bloc atlantique.
Le principal parti d'opposition, le Front démocratique, une formation
prorusse, a refusé d'intégrer en mai un gouvernement de coalition accepté par
Milo Djukanovic, 54 ans, pour mettre un terme à des mois de crise politique
et préparer les élections.
Ce scrutin du 16 octobre devrait être soumis à un contrôle sans précédent
dans ce pays qui négocie depuis juin 2012 son adhésion à l'Union européenne.
Les partis d'opposition qui ont rejoint ce gouvernement d'union nationale devraient
pouvoir participer à cette supervision.