Quelque 300.000 personnes sont prises au piège des
combats qui font rage entre forces gouvernementales et rebelles à Alep (nord
de la Syrie) et sa région, a affirmé mardi une porte-parole de l’ONU.
Au cours d’un point de presse à Genève, la porte-parole Alessandra Velluci
a déclaré que l’organisation était "vivement préoccupée" par la recrudescence
des violences dans la ville du nord de la Syrie et ses environs.
Les Nations unies, a-t-elle dit, appellent à l'acheminement d'une aide
humanitaire d’urgence en faveur des populations concernées et l'évacuation sans
délai des civils.
Des groupes rebelles syriens ont lancé, lundi, une offensive majeure
contre les secteurs tenus par le gouvernement à Alep après que l'armée a coupé
leur unique voie de ravitaillement vers la métropole.
Les affrontements ont été soldés par la mort d’au moins 22 civils et
détruit des maisons des deux côtés de la cité septentrionale.
A Rome, le médiateur de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura a estimé qu’"une
fenêtre est encore ouverte" pour aboutir à une transition politique par la négociation.
Deux sessions de pourparlers de paix inter-syriens ont été organisées à Genève
sous l'égide des Nations unies depuis le début de l'année, mais sans avancée.
Deuxième ville de Syrie et l'un des principaux enjeux du conflit,
Alep est divisée depuis 2012 entre quartiers contrôlés par le gouvernement à
l'ouest et quartiers contrôlés par les groupes rebelles à l'est.
En plus de cinq ans, le conflit en Syrie a fait plus de 280.000 morts,
dont 81.436 civils, parmi lesquels figurent 14.040 enfants, selon l'Observatoire
syrien des droits de l’Homme (OSDH).