Le représentant du gouvernement congolais dans les pourparlers avec les ex-miliciens congolais du Mouvement du 23 mars (M23), dernier avatar des rébellions à dominante tutsi soutenues par le Rwanda et l'Ouganda dans l'est de la République démocratique du Congo a indiqué jeudi avoir démissionné de ses fonctions. «Lorsqu'on ne partage plus les mêmes convictions, on se sépare», a déclaré François Muamba, confirmant sa demission du poste de coordonnateur du mécanisme de suivi des «déclarations de Nairobi» signées par Kinshasa et le M23 fin décembre 2013 dans la capitale kényane. «Par ce geste, j'ai invité le chef de l'Etat à respecter la Constitution», a-t-il ajouté sans plus de précision. Le M23 a été vaincu le 5 novembre 2013 par l'armée congolaise avec l'appui de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu (est de la RDC). Le mois suivant, à Nairobi, le M23 et Kinshasa signaient des déclaration d'engagement ouvra t la voie au rapatriement de la plupart des combattants du Mouvement en vue de leur réinsertion dans la vie civile, au retour de plusieurs centaines de milliers de réfugiés congolais, et à la résolution des questions foncières et ethniques à l'origine de la violence qui déchire l'est de la RDC depuis plus de vingt ans, sur fond de concurrence pour le contrôle des ressources minières dont regorge cette région. Fin mai, M. Muamba avait estimé que «l'amnistie n'avait pas résolu le problème du rapatriement des ex-M23», indiquant que «le stock des retours volontaires au pays n'était pas très significatif».