Le corps électoral de la Zambie a déclaré qu'il
n'allait pas lever l'interdiction sur la campagne électorale qui a été suspendue
pour dix jours dans la capitale Lusaka, malgré les pressions excercées par certaines
parties prenantes.
Cris Akufuna, porte-parole du corps électoral, a fait savoir
que la commission n'allait pas lever la suspension parce qu'elle voulait que
les partis politiques concernés réfléchissent sur les transgressions de leurs
partisans, selon la radio nationale.
Il a dit que le corps électoral ne succomberait pas à la pression de
certains milieux parce que sa décision a été soutenue par la loi, et a depuis
invité les parties concernées à solliciter une révision judiciaire sur sa décision.
Jusqu'à présent, le Forum de l'opposition pour la démocratie et le développement
(FDD) a porté l'affaire devant la Cour constitutionnelle, accusant le corps
électoral de violer le droit démocratique du parti.
La campagne électorale pour l'élection présidentielle en Zambie prévue
en août, a été suspendue pour dix jours dans la capitale Lusaka
en raison de violences.
La campagne a été émaillée de heurts entre les partisans du parti au
pouvoir, le Front patriotique (PF) du président Edgar Lungu, candidat à sa réélection,
et des opposants du Parti unifié du développement national (UPND) de Hakainde
Hichilema.
Cependant, certains partis politiques et autres parties prenantes ont
condamné la suspension générale, affirmant que le corps électoral aurait ciblé
les partis perpétrant la violence au lieu d'interrompre les campagnes de tous
les partis.