La réintroduction en Turquie de la peine de mort,
évoquée dimanche par le président turc Recep Tayyip Erdogan après le coup d'Etat
avorté, serait "la fin des négociations d'adhésion" d'Ankara à l'UE, a déclaré
lundi le porte-parole du gouvernement allemand.
"L'Allemagne et l'UE ont une position claire: nous rejetons la peine
de mort catégoriquement", a déclaré le porte-parole de Berlin, Steffen Seibert,
lors d'un point de presse gouvernemental.
"L'introduction de la peine de mort en Turquie signifierait en conséquence
(pour Ankara) la fin des négociations d'adhésion à l'Union européenne", a-t-il
averti, jugeant que "certaines déclarations venues de Turquie sont inquiétantes".
M. Seibert a "condamne" la tentative de coup d'Etat, ajoutant que désormais
"l'Etat de droit" devait prévaloir.
Le chef de l'Etat turc a évoqué dimanche une possible réintroduction
de la peine capitale en Turquie, après le putsch manqué mené dans la nuit de
vendredi à samedi par un groupe de militaires.
Ankara avait aboli la peine de mort en 2004 dans le cadre de sa candidature
à l'UE.
L'inquiétude montait lundi en Allemagne, et plus largement au sein des
pays occidentaux, face à la vague de répression qui touche la Turquie depuis
le coup d'Etat manqué mené par un groupe de militaires dans la nuit de vendredi
à samedi, qui a fait au moins 265 morts à Ankara et Istanbul.