Le nombre des corps de martyrs découverts dans une fosse commune du complexe médical Nasser de la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, après le retrait de l'armée d'occupation sioniste, s'est élevé à 283, indique le service de Défense civile de la bande de Ghaza.
«Après la récupération de 73 martyrs de la fosse commune, le nombre total des corps retrouvés dans la fosse commune depuis le soir du samedi dernier s'élève à 283», a précisé la Défense civile, soulignant que ses équipes continuaient de rechercher d' autres corps dans la fosse commune de l'hôpital Nasser.
La Défense civile de Ghaza a annoncé, samedi dernier, la découverte d'une fosse commune dans la cour de l'hôpital Nasser et la récupération de 50 corps de personnes de différentes tranches d'âge, qui avaient été réunies par les forces d' Occupation sionistes avant de les assassiner et les enterrer collectivement. Le directeur général du bureau des médias du gouvernement, Ismail Al-Thawabta, a déclaré dimanche aux médias qu'il y avait 700 personnes portées disparues depuis le retrait de l'armée sioniste du complexe médical Nasser.
Al-Thawabta a ajouté : «Nous pensons qu'il ya des centaines de martyrs toujours portés disparus après leur exécution par l'armée d'occupation avant de les entrer dans des fosses communes». Il a souligné que «l'occupant a forcé de nombreux déplacés et blessés à se déshabiller avant de les exécuter et de les enterrer avec des bulldozers à l'intérieur du complexe médical Nasser».
Les personnels de santé ciblés à Ghaza : l'occupation sioniste transforme les hôpitaux en hécatombes et centres d'interrogatoire
L'occupation sioniste cible préférentiellement les personnels et les biens du secteur de la santé à Ghaza, à travers l'exécution de plusieurs membres des staffs médicaux et l'arrestation de bon nombre d'entre eux, transformant ainsi les hôpitaux en hécatombes et en centres d'interrogatoire, pour les empêcher d'accomplir leurs missions et de sauver des vies notamment des blessés de l'agression génocidaire qui perdure depuis le 7 octobre.
Malgré les menaces continues de l'ennemi sioniste, les bombardements et les tirs directs auxquels ils sont confrontés quotidiennement, les staffs médicaux refusant de renoncer à leur devoir humanitaire et professionnel, suggérant de rester en première ligne et d'affronter la mort, les arrestations arbitraires, la torture et les pratiques discriminatoires, afin d'apporter aide et assistance aux malades et de prodiguer des soins aux blessés avec courage et résilience.
Parallèlement aux pratiques d'intimidation des personnels de santé pour les empêcher d'accomplir leur devoir professionnel, l'armée d'occupation sioniste continue de bloquer l'entrée de nombreux types d'équipements médicaux, de fournitures et de médicaments dans la bande de Ghaza, procédant avantageusement à la destruction des maigres ressources médicales disponibles dans les hôpitaux de la bande, désormais incapable de fournir le moindre service de santé, en raison du manque de carburant et de médicaments et des attaques ignobles provoquées par l'occupation sioniste.
Depuis le début de l'agression contre Ghaza, l'occupant sioniste s'est fixé pour objectif la destruction totale du secteur de la santé, incendiant et bombardant les hôpitaux pour les mettre hors service ou sous son contrôle. Ce qui a entraîné la mort de centaines de blessés qui affluaient chaque heure, en raison des intenses bombardements ayant ciblé toutes les régions de la bande, obligeant ainsi les médecins et les équipes médicales à faire face au flux important de blessés avec des moyens rudimentaires.
Dans une déclaration à l'APS, le porte-parole du bureau d'information gouvernemental de la bande de Ghaza, Ismaël Al-Thwabta, a précisé que «lors de la prise d'assaut de l'hôpital al-Shifa, il ya quelques semaines, l'occupation sioniste a exécuté, sur place, 4 ou 5 cadres de santé et arrêté un grand nombre d'entre eux, qui croupissent actuellement dans les geôles de l'occupation et subissent des interrogatoires et des traitements inhumains, tandis qu' 'une infime partie a été libérée».
Depuis le début de l'agression contre la bande de Ghaza, «485 membres des staffs médicaux sont morts en martyrs», at-il indiqué, ajoutant que «l'armée sioniste a arrêté 310 membres du corps médical».
L'occupation «à mis hors service 32 hôpitaux et 53 centres de santé, outre 159 établissements de santé et 126 ambulances ciblées par des attaques», a-t-il poursuivi.
Après le retrait de l'armée d'occupation du complexe médical al-Shifa, les équipes de protection civile ont découvert des dizaines de corps de martyrs à l'intérieur de l'hôpital qui a été incendié et détruit.
Ces mêmes équipes ont également réussi à extraire des dizaines de corps de patients, de blessés ainsi que de leurs accompagnateurs, tués par l'occupant de la manière la plus odieuse, qui ont été enterrés dans des fosses communes à l'intérieur de la cour. de l'hôpital. «Le genre de nombreux patients et personnels de santé reste inconnu et dont toute trace est introuvable jusqu'à présent», at-il fait savoir.
Même scénario à l'hôpital Nasser à Khan Younes qui a été le théâtre de crimes macabres commis par les forces d'occupation sioniste, qui après leur retrait de cet établissement, une hécatombe de plus de 50 corps de Palestiniens ayant été exécutés et ensevelis sous les déchets médicaux, ont été retrouvés. La campagne hostile contre les personnels de santé à Ghaza a commencé par l'arrestation, novembre dernier, du directeur de l'hôpital al-Shifa, Dr. Mohamed Abu Selmia, qui est toujours écroué, subissant les affres de la torture, selon des militants des droits de l'Homme.
Même si les attaques contre les structures hospitalières et les personnels de santé sont considérées comme des crimes ignobles et prohibés par le droit humanitaire international, les forces d'occupation sioniste ont cependant franchi toutes les limites de l'horreur, faisant fi, en toute impunité. , des lois et des conventions internationales.
En vertu de l'article 35 du droit international humanitaire, «il est interdit de diriger une attaque contre une zone créée pour mettre à l'abri des effets des hostilités, les blessés, les malades et les personnes civiles». Les attaques contre les personnels et les biens sanitaires et religieux arborant, conformément au droit international, les signes distinctifs prévus par les Conventions de Genève, sont interdites, de même que le personnel de secours humanitaire doit être respecté et protégé.