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Terrorisme: Inquiétudes sur le retour de Syrie des «combattants» dans la région du Maghreb

Publié par Dk News le 10-04-2019, 16h41 | 7
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Un rapport d'information de l'Assemblée nationale française exprime des inquiétudes sur le retour des «combattants» (terroristes) dans la région du Maghreb, indiquant que des données caractérisent l’implantation terroriste dans la région.

«Quelques données majeures caractérisent l’implantation terroriste dans la région (Maghreb). En Libye, l’Etat islamique disposerait encore de plusieurs cellules implantées notamment aux alentours de Tripoli, de Misrata et de Sabrata.

L’organisation peut s’appuyer sur un certain soutien tribal et profiter de l’instabilité du pays», a expliqué le rapport déposé le 3 avril à l'Assemblée nationale françaises.

Selon le document, l'organisation terroriste Al-Qaïda «connaitrait une phase de progression dans le pays, tandis qu’en Tunisie, et notamment dans les zones montagneuses, des éléments de l’Etat islamique (Daech) et d’Al-Qaïda sont implantés».

«Le rapport de l’équipe de surveillance des sanctions mentionne également les inquiétudes suscitées par le retour des combattants étrangers dans la région, où ils auraient déjà contribué à +grossir les rangs des Soldats du califat en Algérie et d’Al-Mourabitoun+», a ajouté le rapport d'information élaboré en conclusion des travaux d'une mission d'information sur la lutte contre le financement du terrorisme international.

Par ailleurs, le document estime que malgré les revers connus par l’organisation «Etat islamique» depuis la fin 2017, jusqu’à la perte totale de son territoire en Irak et en Syrie, la menace mondiale constituée par le terrorisme islamiste «reste très forte».

«Le passage de l’Etat islamique dans la clandestinité et l’existence de nombreux autres groupes implantés au Moyen-Orient, en Afrique ou encore en Asie du sud-est, font de la lutte contre le terrorisme un enjeu majeur de la coopération internationale», ont souligné les rédacteurs du rapport, affirmant que les retours et relocalisations de «combattants» étrangers constituent une «dimension particulière» de cette menace, «nourrie également par la capacité des organisations terroristes à susciter des attaques à distance, en dehors de leurs zones d’implantation».

Sur le plan du financement du terrorisme, le rapport indique que les principales organisations terroristes dans le monde auraient accumulé plus d’un milliard de dollars de ressources, précisant que Daech a connu en 2014, à lui seul, un pic estimé à 1,9 milliard de dollars de revenus.

Pour les rédacteurs du rapport, l'argent collecté par les terroristes permet le financement des organisations (moyens militaires et de propagande, financement des attaques, rémunérations des combattants et de leurs familles ) et d’attaques ponctuelles ou de départs sur zone de combat.

«Le financement du terrorisme est d’autant plus redoutable qu’il est multiple et pragmatique», a-t-on soutenu, expliquant que les organisations terroristes sont aujourd’hui d’autant plus à craindre qu’elles parviennent à s’autofinancer, via leur participation à des trafics illégaux ou à d’autres activités criminelles comme les pillages, les extorsions ou les enlèvements contre rançons.

Le rapport cite également, à côté de ces flux de macro-financement, l’apparition d’un terrorisme «low cost», fait d’attaques peu sophistiquées et peu coûteuses aujourd’hui dominantes en Europe.

Il précise que si le coût des attentats du 11 septembre 2001 a été estimé entre 350 et 400.000 dollars, la plupart des attaques commises récemment sur le sol européen ont coûté moins de 10.000 voire moins de 1.000 euros, notant par ailleurs les liens «avérés» entre financement du terrorisme et criminalité organisée, notamment dans des régions comme le Sahel.

Le rapport recommande, entre autres, une réponse internationale «renforcée et toujours plus efficace», l'élargissement et le renforcement du réseau international des cellules de renseignement financier, le renforcement de la lutte contre les trafics transnationaux mobilisés dans le financement du terrorisme et l’assistance internationale aux Etats les plus vulnérables.

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