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Annulation de la présidentielle du 4 juillet: Nouvelle victoire de la volonté populaire

Publié par Dk News le 05-06-2019, 17h07 | 8
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La décision du Conseil constitutionnel sur  l'impossibilité de la tenue de l'élection présidentielle, le 4 juillet 2019  a été favorablement accueillie par la classe politique, toutes obédiences  confondues, qui l'a qualifié de «consécration» de la mobilisation populaire  qui se poursuit depuis plus de trois mois et de «victoire supplémentaire  sur la voie du changement du système».

Suite à la confirmation, dimanche soir, par le Conseil Constitutionnel, de  l'impossibilité de tenir l'élection du Président de la République, le 4  juillet 2019, et la réorganisation de celle-ci de nouveau après le rejet  des deux dossiers de candidature déposés auprès de lui, les réactions des  partis politiques, toutes obédiences confondues, se sont succédés pour se  féliciter de cette décision.

Le Front des forces socialistes (FFS) a estimé, dans ce sens, que ce recul  était «la consécration de plusieurs semaines de mobilisation et de  détermination populaires», affirmant que c'est un autre acquis à préserver.

«Le pouvoir réel algérien a été contraint d'annuler le simulacre  électoral, qui été initialement prévu le 4 juillet prochain», a affirmé le  parti dans un communiqué, rappelant qu'il «avait alerté, à temps, sur  l'impossibilité d'imposer un autre coup de force électoral à un peuple  résolu à parachever sa révolution et la faire aboutir à une transition  démocratique, prélude de l'avènement de la deuxième République».

Par ailleurs, le FFS a dénoncé le maintien du Chef de l'Etat, Abdelkader  Bensalah, dans ses fonction jusqu'à l'élection du Président de la  République et la prestation du serment constitutionnel, estimant que c'est  là «une tentation du pouvoir à gagner plus de temps» la qualifiant de  «énième parade désespérée».

Pour sa part, le président du parti du Rassemblement pour la Culture et  la Démocratie (RCD), Mohcine Belabbas a considéré que l'annulation de cette  échéance à la date initiale était un autre «échec» relevant de  «l'inaptitude» à gérer la crise politique et constitutionnelle que traverse  le pays.

Le Parti des Travailleurs (PT) a affirmé, quant à lui, que l'annulation de  la Présidentielle du 4 juillet était «une nouvelle victoire de la  révolution», relevant que le Conseil constitutionnel «a outrepassé ses  prérogatives» en se prononçant pour le maintien du chef d'Etat dans ses  fonctions, alors que «le peuple réclame le départ du système et de tous ses  symboles».

 Pour le PT, «l'issue démocratique qui permettra au peuple, qui réclame le  départ du système, d'exercer sa souveraineté, de défendre la souveraineté  et l'unité du pays est le processus constituant qui inclut toutes les  catégories de la société et devant être couronné par une assemblée  nationale constituante et souveraine».

A ce propos, le parti Jil Jadid déclare que la décision du Conseil  constitutionnel ne fait qu'officialiser ce qui était prévu par tous», à  savoir l'annulation de l'échéance du 4 juillet, affirmant que «grâce à un  mobilisation exceptionnelle pendant plus d'une centaine de jours, le  renouvellement programmé du système à travers l'élection du 4 juillet a été  évitée».

 Dans un communiqué sanctionnant leur réunion de concertation, les partis  Talaei El-Houriyet, l'Union des forces démocratiques et sociales, le Front  pour la justice et le développement (FJD), Parti de la liberté et de la  justice (PLJ), Parti Fajr el-Jadid (PFJ), le Mouvement de la société pour  la paix, le mouvement Ennahdha et le mouvement el Binaa ont estimé que «+la  fatwa+ décrétée dans le communiqué rendu par du Conseil constitutionnel,  d'«anticonstitutionnelle et non conforme aux aspirations du peuple».

A ce propos, le dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhlaf a déclaré que  l'annulation de cette élection «était l'une des revendications du peuple  algérien qui a affiché son rejet de cette dernière jusqu'à ce que les  conditions idoines soient réunies pour son organisation», particulièrement  «le départ des trois B et de tous les symboles du système qui est à  l'origine de la crise que traverse l'Algérie aujourd'hui ainsi que la mise  en place de mécanismes constitutionnels et juridiques nécessaires pour  l'organisation de cette échéance, notamment l'instance indépendante  d'organisation et de supervision des élections».

Soulignant que la décision du Conseil Constitutionnel était prévisible, il  a estimé que ce dernier a «dépassé ses prérogatives en ce qui concerne le  maintien du chef de l'Etat dans son poste jusqu'à l'organisation d'une  nouvelle élection présidentielle».

A cet égard, M. Benkhelaf a appelé le pouvoir à ne pas s'entêter et à  tirer les leçons de tout ce qui s'est produit», soulignant que «le pays ne  peut, aujourd'hui, supporter davantage».

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