Le 10e Ccongrès du parti du FLN prend fin. Il a été une réussite totale pour la direction , à sa tête Amar Saâdani, qui a fait appel à la base, aux mouhafadhs anciens et nouveaux issus de la restructuration des structures-mères( deux de plus par wilaya).
L'unité du parti a été le leitmotiv de tous les congressistes. L'émergence des jeunes et des femmes a été le fait marquant organiquement. Le FLN ne peut se passer de ce ressourcement dans les couches populaires actives et dynamiques, y puisant force intellectuelle et énergie dans la réalisation de ses programmes.
Le parti réalise au passage le vœu du président de la République de voir les jeunes et les femmes prendre une place plus importante dans la vie politique du pays, à tous les niveaux. La discipline de parti et au niveau des délégations a été démontrée, les interventions directes au micro lors des séances plénières ont eu leur prolongement dans l'élection .
La teneur des travaux de commissions a confirmé une démarche ouverte, novatrice qui aura pour effet de libérer la parole à tous les niveaux ( il y eut de chauds débats entre militants dans les coulisses).La plus importante des illustrations de la réussite du 10e congrès est la présence de nombreux ministres en poste ou sans portefeuille. La plupart semblaient actifs à la périphérie des travaux du congrès.
L’autre événement qui a donné au congrès une tonalité et un contenu, est la lettre du président de la République. Elle a galvanisé les congressistes et ramené quelques hésitants dans le giron du parti du FLN.
Des congressistes confirment que les statuts ont été aménagés dans le sens d'une plus grande rigueur démocratique: ainsi, l'article 28 prévoit que le secrétaire général peut être désigné par acclamations si un autre candidat ne lui dispute pas la légitimité, auquel cas, c'est le Comité central qui sera le maître du jeu.
Les femmes ont salué la concrétisation des principes soutenus par Abdelaziz Bouteflika et revendiquent plus de responsabilités. La jeunesse n'est pas en reste d'autant plus que pour la plupart, les jeunes comptent s'engager dans les élections internes pour la direction des mouhafadhas et des kasmas.
Il se trouve que les résolutions du 10e congrès seront vivifiées-ou non- par ces élections, dans le sens où les militants voteront pour les plus actifs et les plus représentatifs d'entre eux. Notons que le Comité central sera composé de 505 membres dont, au moins, un tiers de femmes.
C'est une révolution pour les partis politiques en Algérie.
Par ailleurs, les élections pour la désignation des membres du CC n' a pas été effectuée au même rythme par tous: d'où des retards dans la publication de la liste finale. Quelques congressistes ont montré des signes de mécontentement, mais sont intervenus auprès du secrétaire général, c'est le cas de Bordj Badji Mokhtar.
Des militants de l'émigration souhaitaient , pour leur part, une évolution des méthodes et du style de travail. Amar Saâdani aura le pouvoir de choisir un quota de membres du Comité central compris entre 180 et 200. Le 10e congrès prend fin dans une atmosphère d'unité et de volonté de bien faire.
C'est ce que retiendront les citoyens et les observateurs extérieurs.
Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
