Santé

Les femmes meurent de plus en plus du cancer

Publié par DK News le 19-12-2016, 16h58 | 26
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Une femme sur sept meurt dans le monde d'un cancer. Mais en 2030, le cancer pourrait tuer 5,5 millions de femmes chaque année en 2030, contre 3,5 millions en 2012, soit une augmentation de 60 % en moins de 20 ans.

Les femmes meurent de plus en plus du cancer, selon les conclusions de deux rapports. Les cancers tueraient 5,5 millions de femmes chaque année dans le monde en 2030 contre 3,5 millions en 2012.

Le cancer du sein serait le plus mortel. En effet, le nombre de femmes diagnostiquées avec le cancer du sein pourrait presque doubler pour atteindre 3,2 millions par an (contre 1,7 million/an ces dernières années).

Sédentarité, tabagisme , consommation d'alcool, obésité, mauvaises habitudes alimentaires, les femmes sont de plus en plus touchées par des facteurs de risques de cancer. Cumulés à l'augmentation et au vieillissement de la population, le nombre de cancers explosent dans la population féminine, selon une analyse de la Société américaine du cancer (ACS) rendue publique mardi lors du congrès mondial du cancer.

Il serait responsable de la mort de 3,5 millions de femmes en 2012 (sur plus de 8 millions de morts au total), majoritairement dans les pays en développement. Mais en 2030, les chercheurs ont estimé que ce chiffre allait grimper à 5,5 millions. Le cancer du sein toucherait 3,2 millions de femmes par an, celui du col de l'utérus pourrait augmenter d'au moins 25%, à plus de 700 000, d'après une étude publiée dans la revue médicale The Lancet.

Or, le nombre de décès liés au cancer peut être diminué grâce à la prévention et à la détection précoce de la maladie. "Les pays doivent réduire les facteurs de risque de cancer et rendre la prévention accessible à tous", rappelle le rapport de l'ACS qui conclut que « le cancer du poumon et le cancer du col de l'utérus concernent 20 % des décès par cancer chez les femmes. Cette mortalité peut être réduite grâce à la vaccination systématique contre les papillomavirus, le contrôle du tabagisme et les campagnes d'information et de dépistage ».

Une fracture nord-sud face au cancer
Les pays en voie de développement n'ont pas accès aux moyens de prévention, à la détection précoce et aux traitements. En effet, les pays à faibles et moyens revenus, où sont comptabilisés 60% des cas de cancers, ne possèdent que 32% des appareils de radiothérapie disponibles.
En conséquence, neuf décès par cancer du col de l'utérus sur dix surviennent dans les pays en développement.

"La différence en termes de survie pour le cancer du sein entre les pays riches (France, Allemagne, Etats-Unis..) et des pays comme l'Afrique du Sud ou l'Inde (de plus de 80% à 50% environ) met en lumière les «énormes inégalités d'accès à la prévention, à la détection précoce et aux traitements", rappelle l'étude.

"La communauté mondiale ne peut pas continuer à ignorer le problème - des centaines de milliers de femmes meurent inutilement chaque année", a déclaré Richard Sullivan du King's College de Londres, co-auteur du rapport de The Lancet.
"La vaccination systématique contre les papillomavirus (VPH) des filles dans les pays les plus pauvres au cours des quatre prochaines années pourrait prévenir 600 000 futurs décès par cancer du col de l'utérus" .


Cancers féminins : connaissez-vous les symptômes ?


Certains symptômes bien particuliers peuvent faire penser à un cancer du col, des ovaires ou de l’utérus. Mais trop peu de femmes les connaissent.

Les « cancers gynécologiques », ce sont les formes de cancer qui touchent une partie des organes reproducteurs (les ovaires , le col , l’utérus, le vagin ou la vulve). Et, le plus souvent, la clé de la guérison tient dans un dépistage précoce .

« Mais encore faut-il que les femmes sachent reconnaître certains symptômes afin qu’elles n’hésitent pas à prendre rendez-vous avec leur gynécologue », explique le Dr Cynthia Gelb, du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies. « Or, l’étude que nous venons de mener auprès de 132 femmes âgées de 40 à 60 ans, montre que ces symptômes ou ces « signes » qui indiquent que quelque chose dysfonctionne, sont encore mal connus des femmes. »

Cancers féminins : les femmes ne s’écoutent pas assez
Les participantes à cette étude, toutes résidentes de grandes villes américaines (Chicago, Los Angeles, Miami et New-York) se sont vu remettre une liste de 8 symptômes et les chercheurs leur ont demandé lesquels les inciteraient à prendre rendez-vous avec le médecin et quels sont ceux qui leur semblaient plutôt du ressort des « petits maux typiquement féminins ». Les saignements entre les règles ou les modifications de l’aspect de la vulve sont deux signes que les participantes à cette étude ont jugés suffisamment inquiétants pour consulter un médecin.

Mais rares sont celles qui ont estimé que l’envie fréquente d’uriner, une grande fatigue, des maux de dos ou de ventre pouvaient être des signaux d’alerte. « Pourquoi s’inquiéteraient-elles puisque la plupart des femmes font face à des périodes de fatigue , ont mal au ventre quand elles ont leurs règles ou pensent que l’envie d’uriner est lié à la pré-ménopause » explique le Dr Gelb. Or, ce sont des signes que toutes les femmes devraient connaître. Et qui devraient les pousser à consulter, car ce sont aussi des symptômes de cancer gynécologique. Comme le rappelle le Dr Gelb, l’an dernier, 90 000 « cancers féminins » ont été diagnostiqués aux Etats-Unis et 30 000 femmes en sont mortes.


 

Cancer : la dépression rend la chimio moins efficace

Les patients cancéreux qui souffrent aussi de dépression répondraient moins aux effets de la chimiothérapie.

Une étude chinoise montre que les patients cancéreux qui souffrent de dépression ont un niveau moindre d'une protéine appelée facteur neurotophique issue du cerveau (aussi connue sous le nom de BDNF), dans leur sang. Ce faible niveau de protéines les rend moins sensibles aux médicaments anticancéreux et plus sensibles à leurs effets secondaires.

Le Pr Yufeng Wu, principal auteur de l'étude et chef du service d'oncologie à l'Hôpital universitaire de Zhengzhou (Chine), a mesuré le niveau de BDNF chez 186 patients récemment diagnostiqués avec un cancer du poumon avancé . Il les a également interrogés sur leur humeur.

L'effet des antidépresseurs n'a pas encore été étudié

Il s'est ainsi aperçu que parmi les patients souffrant de dépression , ceux qui avaient le taux le plus bas de facteur neurotophique étaient également ceux qui répondaient le moins bien à la chimiothérapie.

Mais pour l'instant, il n'est pas possible de déterminer si la BDNF elle-même réduit les effets de la chimiothérapie ou si elle n'est que le marqueur d'autres modifications associées à la dépression, qui affecteraient la chimiothérapie .

Une prochaine étude comparera les patients cancéreux soignés pour dépression pour voir si les antidépresseurs permettent d'améliorer le résultat de la chimiothérapie.

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