Monde

Royaume-Uni : Londres finit 2016 avec une grande incertitude sur ses relations avec l’UE

Publié par DK News le 28-12-2016, 18h50 | 41
|

Le référendum sur le retrait britannique de l’Union européenne (UE) et les répercussions de son résultat favorable au Brexit, ont dominé la vie politique, économique et médiatique du Royaume-Uni en 2016 qui se termine avec une grande incertitude quant aux relations entre Londres et Bruxelles.

La promesse de l’ancien Premier ministre, David Cameron, d’organiser un référendum sur le Brexit si le parti des conservateurs qu’il présidait, emportait la majorité aux législatives de mai 2015, a fini par lui coûter son poste, et susciter un débat et des interrogations multiples sur la relation britannique avec l'UE, qui ne se sont pas achevées avec la fin de l’année 2016.

Ignorant les avertissements des institutions internationales qui ont été critiques envers l’option du retrait à cause des menaces sur Londres, l’Europe et le monde entier, le 23 juin, 51,9% des britanniques ont voté pour quitter l’UE. Les retombées de ce choix ont été qualifiées de dramatiques par des politiques à l’échelle planétaire, des experts et les médias.

Le vote favorable au Brexit a ouvert une ère d'incertitude sans précédent sur la relation de Londres avec l’Europe et le marché unique européen, et même sur l’avenir de la 5ème puissance économique qu’est le Royaume-Uni.

La monnaie britannique, la livre sterling, avait perdu 12% de sa valeur quelques instants après l’annonce du résultat du vote et a continué sa chute jusqu’à perdre 18% de sa valeur.
David Cameron a présenté sa démission, laissant son poste à Theresa May qui est devenue la deuxième femme première ministre du Royaume Uni, après Margaret Thatcher.
Depuis le début, Mme May a voulu être claire sur le retrait britannique de l’UE et a affirmé maintes fois, que le Brexit signifiait le Brexit, pour dire que le choix est irréversible.

Pour un retrait en douceur
Elle a précisé qu’elle voulait un retrait en douceur, retardant le déclenchement du processus du dialogue avec ses partenaires européens, qui eux, déçus du choix des britanniques, la pressaient d’entamer les négociations.
Finalement, le début des négociations a été fixé pour la fin mars 2017.
Mais un autre obstacle a surgi face à l’agenda de Mme May : les députés qui voulaient avoir leur mot à dire sur le déclenchement de l’article 50 du traité de Lisbonne qui marquera le début des négociations. L’affaire fut portée devant la justice qui devrait trancher début 2017.

Le parlement a néanmoins voté l’agenda du gouvernement, à condition de connaître ses plans qui restent encore non définis au point de susciter le doute sur l’existence même d’un programme et sur la future relation envisagée avec l'UE. En attendant le début des négociations, les conséquences concrètes du Brexit se font de plus en plus sentir, suscitant la crainte au sein des institutions financières et des entreprises internationales qui ont menacé de déménager vers un autre pays de l’UE, laissant l’économie britannique face à un avenir incertain.

Les investisseurs savent bien qu’en quittant l’UE, Londres quittera son marché unique et perdra le passeport permettant des transactions sans entraves à travers tous les pays du bloc.
Même si l’option de continuer à payer pour rester dans le marché est posée par le gouvernement britannique, les autres membres de l’UE exigent en contre partie, la libre circulation des personnes que les partisans du Brexit rejettent. Le gouvernement prévoit déjà une forme de pièce d’identité pour les 3 millions ressortissants de l'UE après le Exit afin de les distinguer des nouveaux arrivés qui eux, risquent l’expulsion. L’autre risque évoqué du Brexit sur le Royaume Uni est la désunion de ses contrées.

Ayant voté majoritairement contre le Brexit, l’Ecosse menace d’organiser un nouveau référendum pour son indépendance, et l’Irlande du Nord, son ralliement à l’Irlande.
Par ailleurs, l’année 2016 a vu Londres élire le premier maire musulman d’une capitale occidentale, Sadiq Khan, qui a été accueilli comme l’incarnation du cosmopolitisme de la capitale britannique.

L’année 2016 a vu également le renforcement du dispositif sécuritaire dans les grandes villes britanniques et l’armement d’environ 3000 policiers et leur formation dans la lutte antiterroriste, pour faire face à une menace classée au niveau «grave» et considérée comme étant ½ sans précédent « par les services des renseignements du pays.

D’autres part, la politique étrangère du Royaume Uni a été accablée par des rapports remettant en doute l’efficacité de ses choix dans des foyers de tensions, notamment au Moyen Orient et en Afrique du Nord.

Le rapport Chilcot publié en juillet a affirmé que la participation britannique dans la guerre en Irak en 2003 n’était pas une nécessité, et avait été faite sur la base de renseignements et évaluations «viciées».

Un autre rapport parlementaire sur son intervention au coté de la France, en Libye en 2011, l’a accusé d’avoir alimenté le terrorisme dans le monde, la rendant responsable de l'effondrement politique et économique de la Libye.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.