Monde

Election du nouveau président du Parlement européen : Brexit et crise des migrants comme enjeux

Publié par DK News le 17-01-2017, 18h38 | 35
|

Les 751 eurodéputés élisent mardi à Strasbourg le nouveau président du Parlement européen, un scrutin déterminant face aux challenges qui attendent l'Union européenne notamment avec des dossiers comme la sortie de la Grande-Bretagne (Brexit) ou la crise des migrants.

Les eurodéputés, réunis à Strasbourg, choisiront à bulletins secrets le successeur du social-démocrate allemand Martin Schulz, qui a renoncé à se représenter après cinq ans à la tête de l'institution, pour se consacrer à la politique de son pays. Pour le premier tour du scrutin, qui peut aller jusqu'à quatre rounds maximum, six candidats sont en lice, après le retrait du libéral, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge.

Selon la procédure, chacun des candidats dispose de trois minutes pour se présenter, avant le premier tour du scrutin qui nécessite la majorité absolue pour être remporté, comme pour les deux autres rounds qui suivent.

Si la majorité absolue n'est pas atteinte, un quatrième et dernier tour sera organisé pour départager les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix. En ce cas, son résultat est attendu, selon le service de presse du Parlement, vers 22H00 locales (21H00 GMT).

Elu pour deux ans et demi (un terme renouvelable), soit la moitié de la législature de cinq ans, le président du Parlement dirige le seul organe de l'UE directement élu par les citoyens, qui se partage le pouvoir législatif avec le Conseil, représentant lui les Etats.
Les candidats en lice

Trois Italiens, deux Belges, une Britannique et un Roumain était lancés dans la course à la présidence du Parlement européen, avant que le libéral, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, ne se retire avec le choix de faire alliance avec le groupe de droite PPE.
M. Verhofstadt, qui a été désigné début septembre référent au Parlement européen pour les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE après le référendum du 23 juin, a justifié ainsi son ralliement de dernière minute au PPE: «avec tous les défis auxquels l'Europe fait face, il est crucial de coopérer pour réformer l'Union».

Cette décision donne un sérieux avantage à Antonio Tajani, candidat italien du PPE (droite/centre droite), membre fondateur de Forza Italia, ex-porte-parole de Silvio Berlusconi et ancien commissaire européen.
Le PPE, premier groupe du Parlement européen, compte 217 eurodéputés, les sociaux-démocrates, la deuxième formation représentée 189, les eurosceptiques et l'extrême droite totalisent 100 élus (avec les non-inscrits) et les Libéraux (ALDE, quatrième force politique) 68. 18 eurodéputés «non-inscrits» ne sont affiliés à aucun groupe et certains peuvent changer de groupe d'un jour à l'autre.
Ainsi, la seconde formation a pour candidat Gianni Pitella, médecin de formation qui siège depuis près de 20 ans au Parlement.

Les populistes du groupe Europe des Nations et des Libertés (ENF, extrême droite) ont lancé dans la course le Roumain Laurentiu Rebega.
Quant aux eurosceptiques de l'UKIP de Nigel Farage et leurs alliés de l'Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD), ils ont renoncé à présenter un candidat. A la lutte pour le perchoir participent également la Belge Helga Stevens, du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR, où siègent notamment les Tories pro-Brexit), l'Italienne Eleonora Forenza de la gauche radicale et la Verte britannique Jean Lambert.

Depuis 1979 -- date de la première élection au suffrage universel du Parlement europée --, le Parti populaire européen (PPE, droite/centre-droit) et les sociaux-démocrates étaient toujours parvenus à un accord pour se partager le pouvoir, sauf lors de la législature de 1999-2004, quand le PPE s'était entendu avec les Libéraux.
Un scrutin lourd d'enjeux

2017 est une année cruciale pou l'Union européenne avec des élections prévues aux Pays-Bas, en France, et en Allemagne, tandis qu'une consultation anticipée pourrait aussi être organisée en Italie.
Le nouveau président du parlement européen sera également confronté, selon les experts, aux récents évènements qui ont marqué l'UE comme le Brexit ou la crise des migrants.
Le scrutin se poursuivra mercredi pour élire les 14 vice-présidents ainsi que les cinq questeurs, des postes également très convoités.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.