La femme algérienne doit pratiquer davantage de sport en incluant la pratique physique à son programme quotidien ou hebdomadaire, a indiqué hier à Alger la présidente de l'association Femmes en communication, Nafissa Lahreche.
«7% des femmes en Algérie sont licenciées en clubs. C'est très très peu par rapport à leur implication dans les autres secteurs de la vie. La femme doit pratiquer du sport pour son bien-être.
Notre lutte débutera de la base en vue d'une prise de conscience générale», a déclaré Mme Lahreche lors d'une rencontre-débat organisée à la Maison de la presse Tahar-Djaout. Pour elle, il y a un «combat» à mener pour dénoncer les «inégalités» entre les deux sexes et lutter contre la «discrimination» dans le monde sportif.
«Nous allons organiser un match de football samedi prochain (13h00) au stade de Télemly (Alger-centre) entre l'équipe féminine d'Akbou et une équipe masculine d'Alger.
Ce sera le point de départ d'un mois de revendications pour l'égalité entre femmes et hommes dans le sport», a-t-elle fait savoir. La présidente de l'association Femmes en communication a reconnu que les pouvoirs publics font beaucoup d'efforts pour la promotion du sport en milieu féminin avec l'instauration de lois «encourageantes».
«Le sport véhicule l'image de la composition sociale et de sa visibilité (...) J'appelle les médias à jouer leur rôle dans ce sens.
Les textes sont là mais en matière d'application les choses ne suivent pas», a déploré Mme Lahreche.
Cette campagne est parrainée par ONU-femmes à travers ses représentants en Algérie.
«Nous souhaitons arriver un jour à débloquer ce verrou psychologique qui empêche la femme d'aller vers le sport.
L'égalité de chances dans la pratique du sport doit absolument être mise en avant», a, pour sa part, insisté la représentante d'ONU-femmes en Algérie, Farah Outeldait.
Selon les statistiques de l'association Femmes en communication, 11.000 Algériennes sont licenciées en sports de combat (karaté, judo...) et 10.000 autres en sports collectifs.
