L'euro se reprenait légèrement hier face à un dollar toujours revigoré par le rapport encourageant sur le marché du travail américain publié vendredi.
En milieu de journée, l'euro valait 1,1799 dollar contre 1,1770 dollar vendredi soir. La monnaie européenne gagnait également du terrain face à la devise nippone, à 130,70 yens pour un euro contre 130,27 yens vendredi soir.
Le billet vert aussi montait face à la devise japonaise, à 110,80 yens pour un dollar contre 110,68 yens vendredi. Le rapport sur l'emploi américain de vendredi a «apporté au dollar un soutien dont il avait bien besoin», a commenté un analyste.
En effet, après être tombée mercredi dernier à son niveau le plus faible depuis début janvier 2015 (à 1,1910 dollar pour un euro), la devise américaine s'était renforcée vendredi après la diffusion de chiffres encourageants sur le marché du travail aux Etats-Unis faisant état de créations d'emplois en juillet meilleures qu'attendu, et d'un retour du taux de chômage à son plus bas niveau en 16 ans.
Dans leur ensemble, les chiffres sur l'emploi n'ont pas modifié pour les analystes les perspectives de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait selon eux procéder en décembre à la troisième hausse de ses taux d'intérêt cette année.
«La santé du marché du travail a été le principal élément alimentant la vision optimiste de la Fed» et les dernières données soutiennent son projet de hausse des taux en décembre mais elles ne l'ont pas vraiment renforcé, a observé un autre analyste.
«Cela implique que les investisseurs restent sceptiques vis-à-vis des intentions de la Fed» en ce qui concerne ses taux et il va falloir des «indicateurs robustes» d'ici à la fin de l'année pour les convaincre, a poursuivi l'analyste.
D'autre part, le dollar a aussi profité vendredi de commentaires de Gary Cohn, le conseiller économique en chef de la Maison-Blanche, qui a répété sa volonté de voir adopter rapidement une réforme fiscale promise par Donald Trump pendant sa campagne électorale l'année dernière.
«Le marché des changes a particulièrement retenu ses propos sur le fait que le projet de réforme contiendrait des avantages pour les entreprises qui rapatrieraient des fonds», a-t-il relevé.
Mais le dollar restait tout de même sous pression car «des doutes subsistent sur le niveau auquel les taux d'intérêt peuvent grimper quand la faible croissance des salaires maintient l'inflation à un niveau bas», a noté autre analyste.
Hier matin, la monnaie britannique baissait face à l'euro, à 90,43 pence pour un euro, et se stabilisait face au dollar, à 1,3045 dollar pour une livre.
La monnaie suisse baissait face à l'euro, à 1,1472 franc pour un euro, comme face au dollar à 0,9724 franc pour un dollar.
La devise chinoise s'appréciait face au billet vert, à 6,7192 pour un dollar contre 6,7289 yuans vendredi après-midi.
