Santé

Burundi : La tuberculose fait partie des problèmes majeurs de santé publique

Publié par DKnews le 24-09-2017, 16h45 | 90
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La tuberculose fait partie des problèmes majeurs de santé publique au Burundi, selon Thaddée Ndikumana, directeur du programme national intégré de lutte contre la tuberculose et la lèpre relevant du ministère burundais de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.

"Il existe trois pathologies essentielles dans la région africaine tropicale en général et au Burundi en particulier, qui constituent un problème majeur de santé publique. En effet, à part le paludisme, on recense le VIH-Sida et la tuberculose, une des pathologies qui se transmet par voie aérienne, et partant difficile à se prévenir puisque c'est dans l'air ambiant", a-t-il précisé au cours d'une interview accordée mercredi à l'agence Chine Nouvelle.

A titre d'exemple, il a indiqué qu'en 2016, le Burundi a enregistré 7.662 nouveaux cas de tuberculose toutes formes confondues, dont 4.343 cas de tuberculose pulmonaire en microscopie positive, pour mettre l'accent sur la contamination. Cependant, il a expliqué que cette contamination est en déclin au Burundi si on regarde les chiffres enregistrés en 2010, qui étaient d'entre 7.000 et 8.000.

Pour M. Ndikumana, ces progrès enregistrés sont le résultat d'une combinaison de plusieurs efforts, notamment l'efficacité du traitement par le biais du diagnostic précoce et du dépistage. Le Burundi dispose à ce jour un traitement très efficace en matière de lutte contre la tuberculose conformément aux standards internationaux préconisés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il affirmé.

Selon lui, le taux de guérison de cette maladie après traitement est de 93% dans le pays, contre 85% exigé par l'OMS.

Cette performance acquise est d'après lui l'un des principaux facteurs participants dans la diminution de la transmission de la tuberculose au Burundi. Bien que la tuberculose soit la quatrième maladie la plus mortelle après les diarrhées aiguës, le VIH-Sida et le paludisme, son taux de décès est évalué à 3%, "ce qui n'est pas élevé eu égard à l'effectif global de la population burundaise, frôlant aujourd'hui douze millions de personnes. M. Ndikumana a souligné que par rapport à la morbidité liée à la tuberculose, le Burundi est plus confronté  à la combinaison entre la tuberculose et le VIH-Sida.

"En effet, l'amer constant de ces dernières années au Burundi, est que très souvent, parce que les patients qui développent la tuberculose-maladie sont des gens ayant un système immunitaire faible lié à plusieurs facteurs dont l'immunodépression au VIH", a-t-il explicité.

Les recherches sanitaires déjà faites au Burundi ont déjà montré aussi que d'autres maladies participant à "la chute" du système immunitaire, telles que la malnutrition, le diabète, l'hypertension et le cancer, "ouvrent la porte d'entrée" à la tuberculose.

"Cependant, les efforts sanitaires en cours au Burundi sont guidés par une vision nationale selon laquelle il faut éviter qu'un patient porteur du VIH et de la tuberculose ne puisse décéder de la tuberculose en lui dispensant un traitement ad hoc. Et pour le VIH, le même patient vit avec la maladie en prenant les Anti-Rétro-Viraux (ARV) pour lui permettre de vivre le plus longtemps possible", a-t-il insisté.

Pour le moment, a-t-il indiqué, la stratégie nationale mise en avant pour guérir la tuberculose, c'est le traitement en ambulatoire. Toutefois, a-t-il nuancé, quand le diagnostic est tardif, les malades tuberculeux sont acheminés directement vers les hôpitaux pour y subir des soins intensifs.

Dans de tels cas, a-t-il noté, la tuberculose vient se greffer à d'autres pathologies comme le VIH-Sida, le cancer et le diabète. Pour lui, le pourcentage faible enregistré en 2016 au Burundi pour l'hospitalisation des malades tuberculeux, constitue un "bon indicateur" dans le processus de lutte contre la tuberculose dans le pays.

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