L’amendement de la loi d’orientation sur l’éducation nationale «s’impose depuis que Tamazight est constitutionnalisée langue nationale et officielle», a indiqué jeudi à Tizi-Ouzou le Secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachimi Assad.
Invité du Forum de la radio locale, le SG du HCA a expliqué que «le caractère facultatif de l'enseignement de cette langue est en contradiction avec la constitution de 2016 qui stipule dans son article 3 bis que Tamazight est également langue nationale et officielle.
L'Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national». «L’un des objectifs principaux visé par cet amendement est la suppression du caractère facultatif de la langue tamazighte dans le cursus scolaire et qui demeure un écueil à la généralisation de son enseignement.
A présent qu’elle est langue nationale et officielle et jouissant donc du même statut que la langue arabe, son enseignement doit être obligatoire au même titre que l’arabe» a-t-il expliqué.
L’officialisation de Tamazight «veut dire que l’Etat va donner d’avantage de moyens pour rattraper le retard accusé notamment pour le chantier de standardisation et d’aménagement de cette langue, un travail qui sera pris en charge par une équipe pluridisciplinaire d’experts et de spécialistes», a-t-il ajouté. M. Assad a souligné que l’Etat a mis les moyens pour la promotion de Tamazight.
Cet effort se traduit, entre autre, par l’enseignement de cette langue dans 38 wilayas avec la perspective de la généralisation de la présence de cette langue dans les établissements scolaires des 48 wilayas, l’encouragement de la production, l’ouverture de postes budgétaires pour le recrutement d’enseignants, l’introduction de Tamazight dans l’administration et les médias publics.
Il a également rappelé le partenariat entre le HCA et le ministère de l’Education nationale pour améliorer continuellement l’introduction de cette langue dans le cursus scolaire «qui doit se faire idéalement depuis le préscolaire pour évoluer de manière verticale vers le primaire, le moyen et le secondaire, sans interruption», a-t-il insisté.
