Quelque 910 projets de recherche en matière de santé ont été financés en deux décennies sur un total de 1.739 projets soumis à l'Agence thématique de recherche en sciences de santé (ATRSS), a-t-on appris de son Directeur général.
L'ATRSS, ex-agence nationale de recherche en sciences de santé (ANDRS), a contribué, depuis 1997, à la réalisation de deux programmes quinquennaux de la recherche scientifique et de développement technologique (1998-2002) et (2008-2012). Sur un total de 1.739 projets de recherche soumis, 910 ont été financés, a indiqué à l'APS Nabil Aouffen en marge de la 1ère édition du Salon de la pharmacie, de la parapharmacie et du confort au quotidien (Phramex), ouvert jeudi.
L'ATRSS a eu à gérer jusqu'en 2017 onze (11) contrats programmes relevant du Programme nationale de recherche (PNR) santé, dont 9 résultats de ses propres appels à projets. Le nombre de projets financés représente un taux de 52% des projets déjà soumis, ce qui témoigne de l'importance qu'accorde l'Etat à la recherche scientifique, a-t-il dit.
L'enveloppe allouée par le gouvernement pour la recherche scientifique en général est de 20 milliards de DA/an. Toutefois, le projet de recherche ne peut être financé que s'il a un réel impact socio-économique sur le citoyen, a-t-il souligné.
Parmi les projets de recherche retenus, 80 sur les produits pharmaceutiques ont été retenus de 1997 à 2010, soit un taux de 16% des projets financés. Quatre produits ont été brevetés, "ce qui représente un résultats très remarquable", a estimé Nabil Aouffen, avant de souligner : "cela nous pousse à encourager davantage les chercheurs et leur donner plus d'opportunités de travail et de financement nécessaire".
Le DG DE l' ATRSS a affirmé l'importance du partenariat univesité-industrie pharmaceutique dans la promotion de ce domaine autour d'un seul but qu'est la diminution de la facture d'importation du médicament.
"Au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), la coopération université-industrie pharmaceutique est une priorité actuelle. Toutes les universités du pays ont été instruites pour élaborer ce genre de partenariat et le concrétiser", a indiqué M. Aouffen, invitant les grands laboratoires algériens à financer les projets de recherche en produits pharmaceutiques.
Pour lui, l'innovation doit être au service de ce but escompté par les pouvoirs publics, qu'est la diminution de la facture d'importation. "Nous avons commencé à le faire et nous continuerons, puisque la facture a sensiblement baissé. Actuellement, nous sommes à pratiquement 50% de production locale et 50% d'importation", a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, il a souligné que "l'Algérie pourra vivre très prochainement un inversement de la situation en sa faveur, car sa production pharmaceutique locale est en plein essor et elle le continuera. Les compétences humaines et le financement existent. Nous espérons dans un futur proche voir cette situation s'améliorer davantage".
Le premier Salon de la pharmacie, de la parapharmacie et du confort au quotidien (PHARMEX), qui s'étale jusqu'à samedi prochain, connaît la participation d'une cinquantaine d'exposants de plus de 70 marques de produits. Initié par l'agence de communication et d’événementiel "Pertinence consulting", cet événement réunira plusieurs acteurs dans le domaine de la pharmacie et la production, distribution et marketing pharmaceutiques.
Un riche programme scientifique a été élaboré pour l'occasion. Près de 25 communications seront présentées, trois jours durant, traitant de la réglementation et de l'aspect socio-économique du médicament en Algérie, de la pharmacovigilance en Algérie et de la phytothérapie et l'innovation thérapeutique.
