La machine électorale se met progressivement, et sûrement, en place pour assurer à la prochaine élection présidentielle toutes les conditions de réussite. Déjà, la convocation du corps électoral, faite par le Président Bouteflika, le 17 janvier dernier, dans les temps impartis par la loi organique, est un gage de la volonté des pouvoirs publics de garantir à ce scrutin les conditions de crédibilité, de transparence et d'équité. Et puis, à moins de trois mois de cette échéance, le landernau politique algérien commence à donner des signes évidents d'intérêt pour ces élections.
Les états-majors politiques de leur côté peaufinent leur tratégie, et entament les premières démarches pour annoncer l'entrée dans la course électorale de leurs candidats. Hier, lundi, donc, il y a eu l'annonce de 27 candidats ce scrutin, prévue le 17 avril prochain. Ces 27 candidats ont en fait retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, selon le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Il le confirme en indiquant que «15 candidats ont retiré ces formulaires dimanche, et nous en sommes aujourd'hui à 27».
Sur l'organisation de ce scrutin, M. Belaïz a donné les garanties de l'administration, rappelant que «la loi organique portant régime électoral (...) confère, plus précisément en son article 160, cette mission l'Administration». Quant à la Commission nationale de supervision des élections (Cnsel) et la Commission nationale de surveillance, elles sont les deux instances chargées de fournir les garanties à travers les prérogatives qui leur sont conférées et leur action à partir de la révision des listes électorales jusqu'à l'annonce des résultats de l'élection.
En plus clair, le ministre de l'Intérieur, qui va supporter le plus gros des efforts pour l'organisation de cette présidentielle, «toutes les mesures ont été prises pour la tenue de l'élection présidentielle du 17 avril prochain dans les meilleures conditions».
En fait, comme il est devenue de tradition, cette élection présidentielle va se dérouler sous le contrôle de deux commissions, la Commission nationale de supervision des élections (Cnsel) et la Commission nationale de surveillance, conformément aux dispositions de la loi électorale du 12 janvier 2012, en vigueur. Des commissions chargées par ailleurs de donner à cette présidentielle les contours d'un scrutin transparent. D'autant que jusqu'à présent, et selon les premières annonces de candidature, la présidentielle d'avril 2014 sera une bataille politique entre de sérieux prétendants.
Certes, on ne sait pas pour le moment si le Président Bouteflika, comme demandé par le FLN et un comité de soutien à une quatrième candidature, va se jeter dans la course électorale. Il est pour le moins prématuré de spéculer sur cette candidature, mais force est de reconnaître que la candidature du Président Bouteflika à un quatrième mandat ne laisse aucun homme politique ni les citoyens indifférents.
Après trois plans quinquennaux de développement, et une enveloppe budgétaire qui a fait saliver les milieux d'affaires européens et américains, il est évident que l'intérêt de tous est que le Président poursuive son programme. Une éventualité qui passe par sa candidature. Ce sera en réalité la tendance lourde de cette élection présidentielle.