Un diplomate américain affirmait, il y a quelque temps, que l'Algérie est considérée par la communauté internationale et les puissances mondiales comme étant le maillon fort et la pièce-maîtresse dans la région du Maghreb et de l'Afrique eu Nord et ce, de par son rôle d'avant-gardiste.
Il a expliqué que rien ne peut se passer ou se décider dans la région sans que l'Algérie soit consultée. Le statut dont jouit l'Algérie en sa qualité de pays incontournable, consulté et respecté est justifié et confirmé par les événements qui se succèdent.
Le poids ainsi que l'influence de l'Algérie par rapport au développement de ces événements ont fait que les puissances mondiales et la communauté internationale se réfèrent inévitablement à l'Algérie. Le mois de mars aura été un mois chargé pour l'Algérie, avec le paraphe par les parties maliennes d'un accord de paix et de réconciliation nationale.
Il s'agit d'un accord historique, salué par la communauté internationale. Il est intervenu après cinq rounds d'intenses négociations sous l'égide de l'Algérie. Le processus de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali est soutenu par la communauté internationale qui appuie ainsi les efforts de l'Algérie pour la concrétisation et l'application de cet accord sur le terrain.
Il s'agit en fait d'une reconnaissance de la part de la communauté internationale de la position adoptée par l'Algérie, à savoir le rétablissement de la paix par une solution politique loin de toutes interventions militaires. La même approche est suivie pour la Libye dans la mesure où l'Algérie vient de réussir la prouesse de réunir l'ensemble des parties libyennes en conflit.
C'est la première fois que toutes les parties, à l'exception des groupes terroristes, acceptent de s'asseoir autour d'une même table et s'engagent pour une solution politique et pacifique loin du langage des armes.
Les Libyens voient en la réunion d'Alger un début de solution à un conflit qui menace l'intégrité de ce pays, au moment où la communauté internationale et les pays du voisinage ont qualifié cette première réunion de «pas important vers une solution durable en Libye». En plus du Mali et de la Libye, l'Algérie s'est engagée à accompagner la Tunisie et l'Egypte dans le recouvrement de leur stabilité et la relance de leur économie.
Les responsables et dirigeants de ces pays séjournent régulièrement en Algérie. Les présidents tunisien et égyptien avaient déjà effectué récemment des visites d'Etat en Algérie, à l'invitation du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika.
Les commissions mixtes de coopération avec les deux pays s'étaient réunies dernièrement pour consolider et raffermir les relations bilatérales. En ce sens, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représente le Président Bouteflika à Sharm El-Cheikh (Egypte) où se tient actuellement une conférence économique internationale en vue de relancer l'économie égyptienne.
En somme, il s'agit pour l'Algérie de consolider ses axes stratégiques avec Le Caire, Bamako, Tripoli et Tunis, tout en n'excluant pas de renforcer sa coopération avec Rabat car l'Algérie se veut un pays leader et avant-gardiste dans la région. Une pièce-maîtresse dans l'architecture de paix et de sécurité au Maghreb et en Afrique du Nord.
