Ce qui se passe à Ghardaïa est d’une ressemblance étrange et grave avec ce qui s’était produit au début de cette année à Tiguentourine. Les forces du mal tentent de frapper et de déstabiliser l’Algérie par tous les moyens. Leurs capacités de nuisance sont sataniques du fait des méthodes et des procédés auxquels elles ont recours.
La vallée du M’zab qui reste un symbole de sagesse et de maturité, a tendance à être travestie pour ternir l’image d’une population hautement respectée et aux valeurs intrinsèques reconnues voire admirées. Les forces du mal tentent ainsi de confronter les sunnites et les ibadites de la région, sachant qu’il s’agissait à l’origine de rixes entre extrémistes des deux camps.
Pis encore, certaines parties malveillantes œuvrent à jeter de l’huile sur le feu en évoquant «un génocide» à Ghardaïa. Face aux fauteurs de troubles, les jeunes de Ghardaïa sont sortis en masse pour scander des slogans glorifiant l’unité nationale. Les «One, two, three viva l’Algérie», scandés par la population de Ghardaïa ont été suffisants pour adresser un message sans ambages aux semeurs de troubles. Les jeunes de la région, encadrés par les notables de la Vallée du M’zab, ont tenu à affirmer leur algérianité et leur attachement à l’unité nationale.
Ces jeunes affirment qu’ils sont les dignes héritiers du poète Moufdi Zakaria, auteur des paroles de l’hymne national Kassamen. La population mozabite ne veut aucunement trahir la mémoire et l’esprit de Moufdi Zakaria, enterré à Ghardaïa. S’inspirant de son nationalisme et de son amour incommensurable pour l’Algérie, les Mozabites, sunnites et ibadites, font face aux agressions et aux attaques des forces du mal qui récidivent dans leurs tentatives de porter atteinte à toute la région et, par conséquent à l’Algérie.
Des groupes de jeunes, étrangers à la ville et dont certains seraient des repris de justice, selon les forces de sécurité, tentent de semer la terreur dans la ville.
Ces «malfrats» et «intrus» ont été dénoncés par les autochtones, lesquels n’ont pas manqué de les signaler aux forces de sécurité. C’est dire toute la complexité de la situation et l’urgente nécessité pour les plus hautes autorités du pays d’agir. D’ailleurs, le gouvernement s’apprête à prendre des mesures radicales et efficaces afin de ramener le calme dans la région et mettre fin aux agissements des groupes agissant au noms des Mozabites.
Dans le même sens, la riposte du président de l’Association des oulémas musulmans algériens, Abderezak Guessoum a été, on ne peut plus claire. Il a affirmé que ceux qui colportent des rumeurs sur un prétendu génocide à Ghardaïa doivent assumer leurs responsabilités devant l’histoire et devant les hommes dans la mesure où des rixes entre extrémistes ne peuvent en aucun cas porter atteinte à la cohabitation millénaire entre sunnites et ibadites.
Il a affirmé que les notables de la région se sont démarqués de ces incidents regrettables et que les oiseaux de mauvais augure obéissent à un plan ourdi par des partie hostiles à l’Algérie et l’unité du pays, acquise au prix de nombreux sacrifices.