La mise en œuvre d’une philosophie de la performance administrative est revenue au ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, dans la mesure où il a fallu d’abord construire l’arbre des fonctions qui constituent l’Administration.
L’administration, c’est l’ensemble des moyens dont dispose un Etat pour répondre à une demande sociale d’organisation, d’ordre et de doits inscrits dans la tradition ou en toutes lettres dans les textes de lois. Cet arbre a un tronc : l’ensembre des citoyens, le peuple qui est la somme de tous les individus qui se reconnaissent dans l’Etat, ont des droits à faire valoir et des devoirs envers la collectivité nationale.
L’appartenance à la collectivité nationale passe par l’inscription à l’état civil.L’état civil algérien inscrit les naissances, les décès, les mariages. Il est délivré au citoyen qui en fait la demande l’extrait de naissance, le certificat de mariage, les fiches individuelle et familiale d’état civil, l’acte de naissance ou de décès pour l’obtention de documents tels la carte nationale d’identité, le passeport, le fascicule pour les gens de mer et les travailleurs de l’aérien, le permis de conduire...
L’authenticité des documents d’état civil est la première exigence, leur durée de validté en est une autre. Les «papiers» accompagnant la personne tout au long de sa vie et même après sa mort puisque des certificats de décès peuvent être demandés par ses descendants pour valider la production de nouveaux documents. C’est pourquoi les services d’état civil sont sratégiques et la seule source d’identification.
Le 12 S
C’est la branche maîtresse du tout. Il a premis à jour de l’état civil des communes d’origine, celle des communes concernées lorsqu’il y a mariageet/ou divorce (il faut savoir qu’il fut une période où les mentions marginales n’étaient pas portées sur l’acte de naissance ni pour signaler une mariage, un divorce ou un remariage). Grâce à l’informatisation l’état civil est redevenu quelque chose de vivant, de performant puisque tout citoyen peut obtenir, où qu’il soit, un acte de naissance auprès des services des APC.
Identifiant national
On a beaucoup dit sur le passeport biométrique et la future carte nationale d’identité. L’acte 12S « est un document officiel contenant les informations d’état civil permettant l’attribution d’un numéro d’identifiant unique à chaque citoyen».
C’est la matrice. Etabli «par une plateforme informatique sécurisée et suivant des procédures strictes de validation hiérarchique» il est «édité sur un support fiduciaire comportant le sceau de l’Etat algérien, des impressions de sécurité et une bande métallique, à couleurs variables intégrées dans ce papier» cela fait sans nul doute partie des mesures de protection des personnes et des biens, en y réfléchissant.
Cette sécurisation de l’état civil sur plusieurs générations est un acquis fondamental pour la société algérienne, pour son unité (la connaissance des patronymes et des appartenances collectives plus larges que la famille) est un formidable ciment et un puissant levier de modernisation dans tous les domaines, signifiant que l’ensemble social est prêt pour de nouvelles avancées.
Les précautions pour la sécurité s’accompagnent d’un numéro de série unique établissant la traçabilité du document et permettant de détecter toute reproduction. Le coup de génie du Milc est ce 12S !
Synergies
Le passeport biométrique, la carte nationale biométrique en deviennent des branches qui demandent des supports papiers ou électroniques et la collaboration des autres administrations, tel le ministère des Affaires étrangères qui a mené conjointement avec de hauts cadres du Milc, une opération d’envergure pour la délivrance de passeport biométrique à notre émigration.
Cette opération permet de rapprocher les émigrés de leur consulat et autres ambassades qui pourront mieux les protéger en cas de nécessité, les aider si les aléas de la vie sont lourds à supporter, et en tout cas pour inscrire sur les registres d’état civil les naissances, les décès, etc., c’est ainsi que depuis le début du mois d’avril, des cadres des deux institutions sont en Europe pour activer cette opération qui doit s’achever le 15 novembre par la délivrance de 8 millions de passeports biométriques.