Interview

Takfarinas se confie à DK News : «Mon souhait ? chanter dans les 48 wilayas»

Publié par Propos recueillis par CEM le 29-09-2014, 20h16 | 705
|

Takfarinas est un chanteur-compositeur et auteur algérien. Il s’intéressa très jeune à la musique chaâbi ; ses textes rendent hommage à la musique kabyle qu’il conjuguera plus avec d’autres styles... Aujourd’hui, la YAL musique c’est son style, sa musique.

Il a dit «mon identité c’est ma musique. Quand je me repose, je pense déjà à la musique». Très engagé il s’installe en France en 1994 et poursuit une carrière qui lui vaut aujourd’hui une renommée mondiale.

Son tube Zaâma zaâma lui a valu un succès international. Nous l’avons rencontré au Zenith où il prépare le gala du 09 octobre qui se déroulera à Orly-ville et où il sera le seul Algérien au milieu de 70 autres artistes.


Dk news :  Peut-on savoir un peu plus sur votre nom d’artiste (Takfarinas) vous un homme de paix …
Takfarinas : J’ai choisi un prénom guerrier mais moi je suis contre les tueries. C’est un prénom qui me plaît parce qu’il est beau, il sonne bien et il est vraiment à nous ! 

Vous allez chanter à l’occasion de la 28e édition du Festi’val  de Marne  qui se déroulera du 1er au 19 octobre 2014 : que réservez-vous à votre public ?

Si je viens, c’est pour chanter le 09 octobre  et là, je donnerai tout : c’est ma nature ! Sur scène, ce qui se passe c’est magnifique, magique, spirituel.

La musique est une langue universelle. Parfois, mon public se déchaîne et là, il m’arrive de pleurer de joie. Si le public réagit ainsi c’est que je transmets dans le cœur des gens quelque chose qui fait qu’ils ne se contrôlent plus.

Moi-même sur scène je ne me contrôle pas : je ne suis plus moi, je suis «guidé» en quelque sorte… A Marne ça va déménager !

Des parents et des grands-parents seront nombreux à ce concert : quel message aimeriez-vous leur transmettre ?

A nos parents, je voudrais dire merci. Merci beaucoup de nous avoir transmis  cet héritage tamazight. Je voudrais aussi leur demander de continuer à parler et sauvegarder la langue berbère.

Aux personnes âgées je dirais que j’attends d’elles qu’elles me racontent tout : ce qu’elles ont vu, ce qu’elles ont vécu, leur façon de voir la France, de voir l’avenir de nos enfants en Europe.

En France comme en Algérie, votre carrière «explose», votre image est connue, votre style reconnu : qui symbolisez-vous ?

Il m’est difficile de parler de moi. Parmi mes valeurs, je parlerai de mon côté perfectionniste : je sais ce que je veux et ce que je veux c’est du  cent pour cent et quand je sors des studios d’enregistrement, il est 3 heures du matin.

Si c’est nécessaire, je répète 50 fois de suite. J’ai du caractère et si mon travail est fait à moitié, ça me rend malade… d’autre part, mes aïeux sont «Yalistes», ce sont tous des artistes et je n’ai appris ni notes ni accord. Mon père et mon frère étaient aussi musiciens.

Chez moi c’est inné, voilà pourquoi je dis que je suis la musique. Même ma façon de travailler surprend car chez moi tout est naturel.

Des projets pour l'avenir !

Oui d'ailleurs je prépare un album qui va sortir l'année prochaine et un autre dans six mois ; l’ un c'est du chaâbi et l'autre c'est le Yal  je ne peux pas vous dire exactement lequel sortira le premier mais je ferai tout pour que mon public soit satisfait de mon travail.

Takfarinas va chanter une autre fois en Algérie ...

Oui c’est avec un grand plaisir que je retrouve encore une  fois mon public algérien mais  le problème qui se pose c'est le matériel. Mon pays ne dispose que de salles pas pour les stades mais on fait avec.

Après 21 ans c'est le retour au bercail n'est-ce pas TAK ?

Oui, j’ai été invité pour le  51e anniversaire de l'Indépendance  où j'ai animé un gala au stade du 5-Juillet ;  juste après j'ai animé d'autres galas à Alger, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Oran et je souhaite de faire les 48 wilayas à l'avenir.

En Afrique du Sud, vous avez participé avec la star de la Pop, Michael Jackson,  lors de la reconnaissance de l'artiste et de la musique du monde par le regretté président Mandela !

Oui c’était en 2000 ; c'était un grand  honneur pour moi et pour la musique algérienne, j’ai été classé comme meilleur chanteur d’Afrique du Nord. D'ailleurs il était  prévu que je fasse un duo avec Michael Jackson mais le destin en a voulu autrement. 

Le 11 octobre une rue sera baptisée au nom de Slimane Azem au 14e arrondissement un commentaire! 

Oui c'est une bonne chose et un vibrant hommage à un homme de culture .

Un dernier mot pour conclure ?

On dit que « la musique adoucit les mœurs». Je le dis et je le répète, même si le public ne comprend pas les paroles, il  comprend la musique parce qu’il  écoute avec son cœur.

Je voudrais dire aussi «azul» à l’ensemble du personnel du quotidien DK News, «azul»  à tous les lecteurs de DK News et Aïd Moubarek à toutes les Algériennes et Algériens.

Publié dans :
|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.