Economie

Revue hebdo : Tendance baissière des cours mondiaux des matières premières

Publié par Dk News le 02-03-2019, 17h46 | 5
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Les cours mondiaux des matières premières ont connu, la semaine dernière, une tendance baissière.

En voici les tendances:

PETROLE: Les prix du pétrole ont terminé la semaine en baisse vendredi, les cours fléchissant après la parution d'indicateurs sur l'économie américaine de nature à inquiéter sur la vigueur de la demande énergétique dans le pays.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lâché 1,24 dollar pour finir à 65,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

A New York, le baril de WTI pour avril, la référence américaine, a perdu 1,42 dollar pour clôturer à 55,80 dollars.

Sur la semaine, le Brent a perdu 3,2% et le WTI 2,5%.

Près de l'équilibre en début de séance vendredi, les prix du baril ont plongé après la parution d'une série de statistiques aux Etats-Unis.

Le ralentissement marqué de l'activité du secteur manufacturier en février, à son plus bas niveau depuis novembre 2016, a particulièrement ébranlé les observateurs.

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis, mesurée par l'enquête de l'Université du Michigan, a pour sa part rebondi moins que prévu en février après avoir été érodée par la fermeture partielle des administrations américaines («shutdown»).

«Ces données reflètent l'idée que, peut-être, le ralentissement de l'économie mondiale commence à se ressentir plus fermement aux Etats-Unis», a commenté John Kilduff, analyste.

Ce signal alimente en tout cas les craintes d'un ralentissement généralisé de la demande en énergie, au lendemain de la publication d'un indicateur montrant un fort repli de l'activité manufacturière chinoise en février.

L'annonce en cours de séance d'une baisse substantielle du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis (-10 unités à 843 puits) n'a pas rasséréné les acteurs du marché.

Cette évolution suggère pourtant une légère baisse de la production à moyen terme, au moment où les extractions n'ont jamais été aussi élevées dans le pays (à 12,1 millions de barils par jour en moyenne la semaine dernière).

Les investisseurs restent également inquiets du manque d'avancées dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, le géant asiatique étant le premier importateur mondial de pétrole.

CEREALES: Les cours du blé ont encore faibli cette semaine à Chicago face aux perspectives moroses pour les exportations tandis que ceux du soja et du maïs ont pâti de l'impatience des investisseurs face à l'absence d'avancées concrètes dans les négociations sino-américaines.

«On pensait que la Russie allait peut-être manquer d'un peu de blé et que cela pourrait ouvrir des opportunités pour les marchands américains», remarque Bill Nelson, spécialiste.

Mais non seulement la Russie et l'Ukraine continuent d'exporter la céréale à bon rythme mais «les conditions météorologiques y sont plutôt favorables à la récolte en cours», souligne le spécialiste.

Face à la perspective d'une bonne récolte aux Etats-Unis et de débouchés limités à l'étranger, les chiffres montrant jeudi des ventes de blé américain à l'étranger supérieures aux attentes lors de la semaine achevée le 21 février n'ont pas suffi à rasséréner les investisseurs.

Le boisseau de blé pour mai, le plus actif actuellement, a perdu 7% sur l'ensemble de la semaine, en terminant vendredi à 4,5725 dollars contre 4,9175 dollars vendredi dernier.

Il s'agit de son plus bas niveau depuis que ce contrat est échangé ainsi que du prix le plus faible depuis février 2018 pour un contrat à livraison à moyen terme.

Le boisseau de soja pour mai, le contrat le plus échangé, a terminé vendredi à 9,1150 dollars contre 9,2375 dollars une semaine auparavant, perdant 1,3% sur la semaine.

Les réserves mondiales de maïs sont elles en train de baisser et les exportations américaines de la céréale sont légèrement au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, souligne M.

Strickler, analyste.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, contrat le plus échangé désormais, a terminé vendredi à 3,7300 dollars contre 3,8450 dollars vendredi dernier, cédant 3% sur la semaine.

CAFE, SUCRE, CACAO: L'arabica est resté sous le seuil de 100 cents la livre, le sucre a effacé une partie de ses gains de la semaine précédente et le cacao est resté stable.

L'arabica échangé à Londres a dégringolé au mois de février (environ -8,5%) pour atteindre un plus bas en plus de cinq mois mardi à 96,35 cents.

La livre d'arabica n'était pas resté aussi longtemps sous le seuil d'un dollar la livre depuis douze ans et demi.

«Malgré la faiblesse des prix, l'offre ne recule pas (...) Pour l'instant», ont commenté les analystes, qui s'attendent à ce que les fermiers privilégient peu à peu d'autres produits face à un café de moins en moins rentable pour eux.

Les prix du cacao ont évolué sans direction forte sur la semaine.

«La récolte principale est presque achevée et celle de mi-saison ne commencera que dans un mois», a rappelé Jack Scoville, analyste.

Le marché marque donc un temps d'arrêt entre ces deux récoltes annuelles, en l'absence d'information forte.

Les prix du sucre ont nettement reculé sur la semaine après le bond de la semaine précédente.

Sur le marché de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1.539 dollars vendredi, contre 1.535 dollars le vendredi précédent.

Sur le marché de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 99,20 cents, contre 99,95 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 345,50 dollars, contre 358,40 dollars le vendredi précédent.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 12,72 cents, contre 13,30 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.693 livres sterling, contre 1.738 livres sterling le vendredi précédent.

A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.262 dollars, contre 2.273 dollars sept jours plus tôt.

METAUX DE BASE: Les prix des métaux de base se sont stabilisés à des niveaux élevés sur le London Metal Exchange (LME) en l'absence de nouvelles informations sur les négociations sino-américaines.

La semaine précédente, les cours avaient bondi alors que le président américain, Donald Trump, a décidé de prolonger la trêve conclue en décembre 2018 avec le président chinois, Xi Jinping, estimant que les négociations progressaient bien.

Ces négociations sont cruciales pour le cours des matières premières, dont l'offre et la demande dépendent des échanges internationaux.

«Le pessimisme qui avait pris le marché (fin 2018) explique la faiblesse des cours des métaux, plus que la croissance présente», ont estimé les analystes.

Selon eux, des perspectives un peu plus positives ont profité aux matières premières industrielles.

Mais cette hausse n'est «pas justifiée» puisqu'ils continuent de tabler sur un ralentissement de la croissance mondiale.

«Les prix du cuivre ont grimpé malgré une demande faible, ce n'est pas un signe positif», ont abondé les analystes.

En effet, pour l'instant, l'activité continue de ralentir en Chine, premier importateur mondial de matières premières.

L'activité manufacturière de la Chine a sombré en février à son plus bas en trois ans, selon l'indice des directeurs d'achats (PMI) publié mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS).

«Le PMI chinois augmente l'incertitude qui règne sur les métaux de base aux niveaux de prix actuels», a commenté Alastair Munro, courtier.

Les réserves du LME ont reculé mais «les stocks d'aluminium des plateformes d'échange chinoises ont augmenté sur les cinq dernières semaines», ont souligné des analystes.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.507 dollars vendredi, contre 6.450,50 dollars le vendredi précédent.

L'aluminium valait 1.911 dollars la tonne, contre 1.920,50 dollars.

Le plomb valait 2.159 dollars la tonne, contre 2.075 dollars.

L'étain valait 21.595 dollars la tonne, contre 21.355 dollars.

Le nickel valait 13.240 dollars la tonne, contre 13.060 dollars.

Le zinc valait 2.788,50 dollars la tonne, contre 2.720,00 dollars.

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