Le Sri Lanka a dévoilé mardi un financement étranger de 3,85 milliards de dollars pour la construction d'une raffinerie de pétrole, plus important investissement étranger dans l'île d'Asie du Sud.
Les autorités sri-lankaises ont indiqué que cette infrastructure de raffinage et stockage serait financée à 30% par le ministère du Pétrole et du gaz de sultanat d'Oman et, pour le reste, par Silver Park International, société à capitaux majoritairement indiens, enregistrée à Singapour.
Le complexe pétrochimique, dont la construction débutera d'ici ce week-end, devrait être complètement opérationnel d'ici quatre ans et produire 200.000 barils par jour à terme, ont-elles rapporté.
«C'est le plus gros investissement étranger d'un seul coup» dans l'histoire du Sri Lanka, a déclaré à la presse le vice-ministre pour le Commerce international, Nalin Bandara.
Il représente plus du double du deuxième plus gros projet étranger au Sri Lanka d'un montant de 1,4 milliard de dollars, s'agissant de la construction par un groupe chinois d'une «cité portuaire» sur des terres gagnées sur la mer à proximité du port de Colombo.
La raffinerie sera située à proximité du port de Hambantota (sud), passé de façon controversée sous contrôle d'une entreprise chinoise pour 99 ans.
Ce renforcement de la présence chinoise dans l'océan Indien inquiète notamment New Delhi.
Pour M. Bandara, la construction de la raffinerie montre que le passage du port sous contrôle chinois, en échange d'une remise de dette du Sri Lanka, n'a pas fait fuir les investisseurs étrangers pour autant.
«Ce dernier investissement montre que les entreprises d'autres pays sont aussi intéressées par Hambantota», a-t-il dit.
Le Sri Lanka a attiré 2,37 milliards de dollars d'investissements directs étrangers l'année dernière, un record qui représentait une augmentation de 38% par rapport à 2017, selon des chiffres officiels.
