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Une action concertée pour des relations économiques plus équitables

Publié par dk news le 24-05-2014, 18h42 | 21
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Né dans le prolongement de la Conférence de solidarité afro-asiatique qui s’était tenue en 1955 à Bandung en Indonésie, le Mouvement des Non alignés (MNA), créé officiellement en 1961 à Belgrade, a permis au Tiers monde politique d'affirmer une existence politique autonome et revendiquer des échanges économiques Nord-Sud plus justes.

A travers le MNA, les Non alignés ont réalisé la jonction du monde afro-asiatique avec celui de l’Amérique latine. Avec 117 pays membres, le Mouvement regroupe des Etats et des économies sensiblement différents.

Sa composition hétéroclite ne l’a pas cependant empêché d’enregistrer rapidement des succès dans sa revendication d’une plus juste répartition des richesses mondiales. Avec l’apport et la contribution d’autre organisations tels que le groupe des 77, la CNUCED et plus récemment le G15 et le G20, et l’Union africaine le Mouvement des Non alignés n’a jamais cessé de plaider en faveur de relations économiques plus justes et plus équitables.

Dés le début des années 60, la lutte engagée par les Non-alignés est rapidement relayée par le «Groupe des 77». Cette organisation, créée le 15 juin 1964, par 77 pays en voie de développement, s’assigne comme objectif de fournir aux pays en développement les moyens d'articuler et de promouvoir leurs intérêts économiques collectifs et d’accroître leur capacité commune de négociation sur les grandes questions économiques internationales au sein du système des Nations unies.

Le Sommet d’Alger prône le NOEI

La création en 1964 de la CNUCED, organisme des Nations unies pour le commerce et le développement jouera par la suite le rôle d’un véritable laboratoire d’idées et de bureau d’études au service du Tiers monde.

Mais les revendications portées par le MNA seront surtout exprimées dans le projet de Nouvel ordre économique international(NOEI), lancé à partir du Sommet d’Alger en 1973. Organisé 12 ans après l’indépendance, le Sommet d’Alger qui a réuni près de 75 chefs d’Etat et de gouvernement a connu un succès retentissant.

Lors de ce Sommet, une prise de conscience sur la nécessité de la souveraineté des Etats membres sur leurs richesses naturelles prend forme. Cette position inscrite dans le projet du (NOEI) sera entérinée, une année plus tard, en 1974, par l’Assemblée générale de l’ONU au cours d’une session extraordinaire convoquée à l’initiative des PNA.

La déclaration concernant l'instauration d'un nouvel ordre économique international a mis en exergue les principes devant constituer son assise, notamment l'égalité souveraine de tous les Etats, la non-ingérence dans leurs affaires internes, leur participation effective au règlement des problèmes mondiaux et la liberté de choisir leur propre système économique et social.

Elle a également souligné la libre gestion par les pays en voie de développement, de leurs ressources naturelles, de leurs activités économiques nécessaires à leur développement ainsi que le contrôle des sociétés multinationales qui activent sur leur territoire.

La déclaration a, en outre prôné la mise en œuvre de rapports «justes et équitables» entre les prix des matières premières et autres produits exportés par les pays en voie de développement et les prix des matières premières et autres produits exportés par les pays développés.

La fin de la guerre froide, la dislocation des blocs et le processus accéléré de mondialisation affecteront un moment la notion de non alignement et contribueront également  à l’affaiblissement  du Tiers monde en tant qu’acteur autonome.

Le mouvement connaîtra cependant un net regain de vitalité avec la création du Groupe des 15(G15). Créé lors du 9e sommet des pays Non-alignés, organisé à Belgrade, en septembre 1989, le G15 s’assigne comme objectifs la promotion de la coopération Sud-Sud et la revitalisation du dialogue Nord-Sud.

Initialement composé de quinze pays (d’où son nom), le G15 regroupe actuellement 18 Etats membres ou observateurs du Mouvement des Non-alignés (Algérie, Argentine, Brésil, Chili, Egypte, Inde, Indonésie, Iran, Jamaïque, Kenya, Malaisie, Mexique, Nigeria, Pérou, Sénégal, Sri Lanka, Venezuela et Zimbabwe).

Dans une allocution à l'ouverture du 13e sommet du G15, tenu en septembre 2006 à la Havane, M. Abdelaziz Bouteflika, rappellera le rôle assigné à cette organisation en soulignant «qu’il s’agira d’œuvrer à la redynamisation de la concertation entre nos pays et plus largement au sein de nos groupes de solidarité et entre eux, ainsi qu’à la relance du dialogue avec nos partenaires du Nord».

Le G20, un forum pour une gouvernance mondiale plus juste

Invitant les pays membres à ne pas céder au découragement, il ajoutera que «l’histoire nous enseigne que bien des projets politiques aux allures d’anticipations utopiques sont devenus réalité grâce à la détermination politique sous-tendue par la concertation, le dialogue fécond et la coopération fructueuse entre leurs promoteurs».

Le G20 (Groupe des vingt) constitue un autre cadre de concertation pour faire avancer les idées d’une gouvernance mondiale plus juste prônée  par le MNA.

Intervenant lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du MPNA, tenue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU au mois de septembre, le chef de la diplomatie algérienne, M. Ramtane Lamamra a proposé la création d’un mécanisme de coordination entre le MPNA et le G20, où siégeraient les pays membres de ce mouvement. Ce qui permettrait, a-t-il ajouté, l’échange d’informations et l’émergence de propositions constructives.

Créé en décembre 1999, le G20 est graduellement devenu le forum principal pour traiter du système économique global, abordant les questions de stabilité et de développement. Le G20 est composé du G8 et de douze autres puissances économiques émergentes. Quelques pays non-alignés - Inde, Afrique du Sud, Indonésie, Arabie saoudite-font partie du G20.

La 17e conférence ministérielle du MNA, se tiendra du 26 au 29 mai  à Alger sous le thème: «Solidarité renforcée pour la paix et la prospérité».

Cette rencontre permettra de «faire le point» et de «prendre les décisions pour impulser la marche du mouvement qui a toujours des principes et des idéaux et objectifs», avait affirmé M. Lamamra en marge de la 25e session du Conseil onusien des droits de l'homme, tenue récemment à Genève.

Les centres d'intérêt du MNA qui compte 117 pays outre une vingtaine d'observateurs, sont la démocratie, le désarmement, le développement économique et social, la paix.

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