Près de 400 mètres cubes de déchets solides (gravats, déchets ménagers et divers autres objets) ont été enlevés, mardi, par la commune de Tlemcen dans le quartier de Bab Zir, situé au c£ur de la médina.
Ce vieux quartier, dont une partie des habitations a été détruite suite à un acte terroriste durant les années 90, est resté dès lors sans travaux d'aménagement.
Il est devenu au fil des années, selon des habitants rencontrés sur site, «un foyer de délinquance et servait, tous les vendredis, d’espace commercial pour vendeurs occasionnels».
Ce site pourrait servir de terrain de football et d’aires de jeux pour les jeunes et les enfants de ce quartier qui ne disposent pour l’heure actuelle d’aucune infrastructure similaire, selon le souhait de ses habitants.
Ce quartier, un des plus vieux de la cité des zianides comme tous les autres quartiers de la vieille Médina qui couvre plus de 60 hectares, nécessite, selon des responsables communaux, une grande opération de restauration, de réaménagement, de rénovation et d’embellissement de la part du secteur de la culture, puisque le site est un patrimoine classé.
Durant l’année 2011, le ministère de la Culture avait mené, à l’occasion de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», quelques opérations de restauration qui devaient aboutir à la création de parcours touristiques et culturels et un village artisanal, sachant que la vieille médine comporte divers sites historiques, notamment des mosquées remontant aux époques zianides et ottomanes, tels que la mosquée de Bab Zir, Sidi El Djebbar, Sidi El Yeddoune et d’autres vieilles petites mosquées très répandues durant les époques précitées.
Par ailleurs, des jeunes étudiants et étudiantes de Tlemcen et d’autres venus de wilayas du pays dont des étudiants étrangers ont entrepris bénévolement une opération de rénovation et de décoration du Derb Sidi El Yeddoune, en passant par Derb Naidja jusqu’à la route principale appelée localement «Ras El Bahr» (Front de mer).
Réunis autour de ce projet, ces jeunes ambitionnent de contribuer à la sauvegarde des ruelles et maisonnettes qui témoignent de l’histoire millénaire de la capitale zianide.
Le coordinateur de ce groupe, Mohamed Amine Sahnouni, diplômé des Beaux-arts, a tenu à remercier tous les habitants de ces derbs, les bienfaiteurs et toutes les autorités qui contribuent financièrement à l’achat de peinture et autres produits indispensables à l’achèvement de leur projet prévu avant le mois de ramadhan.
Cette initiative est également encadrée par des spécialistes en restauration et en archéologie, a-t-on indiqué.