Le Mouvement des «gilets jaunes» en France s'apprêtait hier à manifester pour le 22e acte depuis la naissance dudit mouvement, avant les annonces attendues dans les prochains jours du président, Emmanuel Macron, censées mettre un terme à une crise qui dure depuis près de 5 mois, rapportent des médias locaux.
Les «gilets jaunes», dont la mobilisation a accusé un recul la semaine dernière, vont tenter de faire nombre cette fois-ci à Toulouse, dans le sud-ouest, «capitale» proclamée de la mobilisation nationale.
Les rassemblements vont avoir lieu aussi à Paris Marseille, Grenoble, Lille ainsi que dans d'autres villes., ont affirmé des sources proches du mouvement en question. Les manifestations de ce samedi ne relèvent pas une importance particulière sinon la défiance de la loi anticasseurs entrée en vigueur depuis jeudi dernier, instaurant notamment un délit de dissimulation du visage dans les manifestations. La loi en question a été «pressée» d'être entrée en vigueur après les scènes de saccage et de pillage qu'ont connus les célèbres champs Elysées en plein Paris. «La journée décisive sera celle du samedi prochain 20 avril, soit après les annonces attendues d'Emmanuel Macron», affirme-t-on. Après plus de deux mois de consultation l'ayant menée dans plusieurs région de l' Hexagone, le chef de l'Etat doit en effet annoncer des mesures «puissantes» et «massives», selon l'exécutif, pour tenter d'apaiser le mouvement social, né à l'origine d'un ras-le-bol fiscal. La présidence n'a dévoilé ni la date exacte ni le format de cette prise de parole. Plusieurs pistes sont évoquées, telles la suppression ou la réforme de l'ENA, école de formation des élites de l'Etat, la suppression des avantages des anciens présidents et ministres, la prise en compte du vote blanc, la diminution du nombre de parlementaires... La semaine dernière, l'acte 21 avait rassemblé plus de 22000 personnes dans les rues, selon le ministère de l'Intérieur, soit le plus faible décompte officiel depuis novembre. Sur la page Facebook du «Nombre jaune», les «gilets jaunes» revendiquaient eux bien plus du triple.