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Lauteure omanaise Jokha Alharthi a remporté mardi à Londres le prix littéraire Man Booker International, qui récompense une oeuvre traduite en anglais.
Ce prix a été remporté par la première romancière du Sultanat à avoir été traduite en anglais, sous le titre «Celestial Bodies», un roman qualifié de «subtil», «lyrique» et «profond» par le jury. Pour la présidente du jury, Bettany Hughes, «le livre conquiert les esprits et les coeurs dans une même mesure».
«Celestial Bodies évoque les forces qui nous contraignent et celles qui nous libèrent», a-t-elle ajouté, saluant aussi une traduction «précise et lyrique».
Agée de 40 ans, Jokha Alharthi, raconte les lentes évolutions de la société omanaise après l'ère coloniale à travers les amours et les peines de trois soeurs, habitant le village d'al-Awafi. Mayya épouse Abdallah après un chagrin d'amour, Asma se marie par sens du devoir, et Khawla rejette toutes les avances en attendant son bien-aimé, parti au Canada. Créé en 2005, le prix littéraire Man Booker International vise à encourager la lecture d'oeuvres de fiction de qualité écrites aux quatre coins du monde.
Parmi les lauréats précédents on trouve l'Israélien David Grossman, l'Américain Philip Roth ou le Nigérian Chinua Achebe. Cette année, un seul homme figurait parmi les six finalistes. Etait en lice noatmment la Française Annie Ernaux pour «The Years» («Les Années»).