Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, assure depuis lundi l'intérim de la présidence du Conseil français du culte musulman (CFCM), dont le mandat d'Ahmet Ogras a pris fin dimanche dernier, a-t-on appris mardi de cette institution.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris assurera l'intérim jusqu'au renouvellement du bureau du CFCM, le 3 novembre prochain.
D'ici à cette date, le CFCM «se dotera très rapidement des conseils départementaux du culte musulman (...) pour assurer une plus grande proximité avec les lieux de culte et les musulmans», a-t-on indiqué.
Dans un tweet, le président sortant, le Turc Ahmet Ogras a écrit : «Je quitte mes fonctions de président du CFCM aujourd’hui. Beaucoup de défis restent à relever mais rien n’est impossible tant qu’on maintient cette unité qui nous a permis de traverser les difficultés», exprimant ses v£ux de réussite au Dr. Dalil Boubakeur qui s'est engagé devant les membres à assurer cette transition dans l'unité et le rassemblement de toutes les fédérations musulmanes de lieux de culte.
Le Conseil français du culte musulman et l'ensembles des organisations musulmanes de France avait exprimé, lors d'un congrès à Paris le 9 décembre 2018, leur volonté de créer une «nouvelle dynamique» pour la représentation du culte musulman, en assurant davantage de proximité à travers des conseils régionaux. Dans une proclamation, rappelle-t-on, les signataires de la proclamation ont estimé qu'il est temps de franchir un palier qui «devra prendre en considération les nouvelles préoccupations auxquelles se trouve confronté le culte musulman».
Tout en assurant leur attachement à un dialogue «serein et constructif» avec les pouvoirs publics, ils avaient affirmé que la définition des dogmes et des pratiques des cultes «incombe» aux représentants des cultes «à elles seules» dans la limite «des impératifs de l'ordre public et dans le respect des principes et des valeurs de la République», dénonçant «avec force» toutes les expressions de la haine et de la violence «dont pourraient être victimes leurs concitoyens».