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Discrimination raciale: L'ONU accable le Maroc

Publié par Dk News le 09-07-2019, 16h28 | 6
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Les Nations Unies ont appelé le Maroc à  s’acquitter de ses obligations d’éliminer la discrimination raciale envers  la communauté Amazigh et les migrants, affirmant que les engagements de  Rabat en matière des droits de l’Homme resteront «lettre morte en l’absence  d’un cadre juridique et politique national».

Dans un rapport adressé au Conseil des droits de l’Homme, la Rapporteure  spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination  raciale, de xénophobie et de l'intolérance, Mme Tendayi Achiume, a relevé  l'absence d'un cadre global de lutte contre le racisme qui entrave  l'exercice des droits de l'Homme au Maroc.

«Contrairement aux recommandations formulées par diverses parties  prenantes internationales et nationales, le Maroc ne dispose pas d'une  législation complète contre la discrimination ou d'une loi spécifique  interdisant la discrimination raciale», a-t-elle déploré.

«L’égalité en droit n’assure pas l’égalité de fait», a rappelé la  rapporteure et d’ajouter «Des défis majeurs persistent et un travail  important reste à faire afin d’assurer l’égalité raciale et le droit de  chacun à la non-discrimination raciale».

Selon l’experte onusienne, «la discrimination persistante à l’encontre des  communautés Amazigh souligne davantage les carences légales».

Ces groupes autochtones, a-t-elle poursuivi, sont victimes de  discrimination, de l’exclusion structurelle et des stéréotypes racistes du  fait de leur langue et de leur culture. «Les femmes Amazigh ont signalé qu’elles faisaient face à des formes  multiples et intersectionnelles de discrimination en raison de leur genre  et de leur identité Amazigh», a précisé Mme Achiume. L’experte des Nations unies a appelé Rabat à «garantir immédiatement aux  individus avec un héritage Amazigh la jouissance de leurs droits, notamment  l’égalité d’accès à la justice, la liberté d’opinion et d’expression, la  liberté de réunion pacifique et d’association, ainsi que les droits  économiques, sociaux et culturels».

Elle a également soutenu une adoption immédiate de la loi organique  nécessaire à la mise en £uvre de l’article 5 de la constitution marocaine,  relatif au statut de langue officielle de la langue Amazigh. En parallèle, la rapporteure a estimé que davantage de réformes sont  nécessaires pour assurer aux migrants et aux réfugiés le droit à l’égalité  raciale et le droit à la non-discrimination raciale.

«Même si la loi et les politiques nationales garantissent un échantillon  de droits aux migrants et aux réfugiés sur une base égale dans tous ces  contextes, les violations persistantes des droits et la discrimination  restent un obstacle clé à l’intégration», a-t-elle expliqué.

Mme Achiume s’est dit aussi préoccupé par les informations reçues sur des  déplacements forcés, des évictions, et des profilages raciaux et d’autres  formes de discrimination contre les populations migrantes et  réfugiées.

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