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Diplomatie: Des «efforts diplomatiques» européens pour la préservation de l'accord nucléaire iranien

Publié par Dk News le 09-07-2019, 16h31 | 6
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Des efforts diplomatiques européens pour la  préservation de l'accord nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 ont été  engagés sur fond de tensions régionales.

Cette mobilisation européenne intervient au lendemain de l'annonce par  l'Iran de produire de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, de la limite fixée  dans l'accord sur son programme nucléaire, mettant en garde les Européens  contre toute «escalade» dans leur réaction aux mesures prises par Téhéran.

L'Union européenne (UE) a appelé l'Iran à «cesser et à revenir» sur ses  activités qualifiées de «contraires» aux engagements pris dans le cadre de  l'accord, soulignant qu'elle était «très préoccupée».

Le président français Emmanuel Macron qui avait annoncé samedi vouloir  «explorer d'ici au 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec  toutes les parties», a dépêché mardi et mercredi, à Téhéran son conseiller  diplomatique, Emmanuel Bonne, «pour assembler les éléments d'une  désescalade avec des gestes qui doivent être faits immédiatement avant le  15 juillet», selon la présidence française.

 A propos de ce déplacement, le porte-parole de la diplomatie iranienne a  déclaré que «nous prenons des mesures conformément à la lettre du président  aux chefs de gouvernement des partis restants du Plan d’action global  commun (JCPoA) et au Conseil suprême de sécurité nationale.

Si les pays  européens sont soucieux de préserver l’accord nucléaire, ils doivent  prendre des mesures concrètes».

 «Cependant, nous leur disons qu’ils sont les bienvenus s'ils souhaitent se  rendre visite pour prendre des photos ou pour le plaisir de la visite»,  a-t-il ajouté.

Suite à l'annonce par la République islamique d’Iran, de l'augmentation de  l'enrichissement d'uranium au-delà de la limite de 3.67% fixée dans  l'accord en riposte au durcissement des sanctions américaines, le  porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA),  Behrouz Kamalvandi, a précisé que l’enrichissement d’uranium est passé  depuis lundi, de 3,67% à 4.5%.

Le porte-parole a affirmé que la décision avait été prise, «après un an de  patience et lorsque les autres parties signataires de l'accord avaient  failli à leurs obligations», soulignant toutefois que l’Iran avait «pris en  compte des mesures» lui permettant de revenir techniquement aux conditions  antérieures si les demandes du pays étaient réalisées.

Téhéran avait donné dimanche, 60 jours aux partenaires de l'accord pour  répondre à ses demandes sous peine de voir l'Iran s'affranchir d'autres  engagements, et «toutes les options» seront sur la table au bout de ce  délai, a dit le porte-parole des Affaires étrangères Abbas Moussavi, y  compris une sortie de l'accord et du Traité de non-prolifération nucléaire  (TNP).  M. Moussavi a adressé le lendemain, une mise en garde à Paris, Londres et  Berlin.

Attachement aux obligations

 De son côté, la Russie a affirmé par la voie de son ministère russe des  Affaires étrangères, que «la mise en œuvre durable et à long terme de  l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien ne survivra que si chacune des  parties demeurait pleinement attachée à ses obligations», rappelant que la  situation actuelle «exige» que tous les signataires fassent tous les  efforts pour «préserver l’accord» qui a contribué à la paix et à la  sécurité internationales ainsi qu'à la non-prolifération des armes  nucléaires.

 La diplomatie russe a indiqué que la déclaration faite par l’Iran de  s'affranchir des autres obligations du JCPoA ne doit pas provoquer la  «panique», appelant toutes les parties à rester pleinement attachées à  leurs obligations afin d'assurer la survie de la mise en œuvre durable et à  long terme de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. A Pékin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé que  «la pression maximale» des Etats-Unis sur l'Iran était «la source de la  crise nucléaire iranienne».

Le président américain Donald Trump, s'est entretenu au téléphone avec M. Macron, «des efforts en cours pour s'assurer que l'Iran ne se dote pas de  l'arme nucléaire et pour mettre fin au comportement «déstabilisateur» de  l'Iran au Moyen-Orient», selon la Maison Blanche, alors que son chef de la  diplomatie Mike Pompeo avait quant à lui promis dimanche à l'Iran «plus  d'isolement et de sanctions».

 Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a de  nouveau accusé Washington lundi de «terrorisme économique», prévenant que  les sanctions ne parviendraient pas à contraindre l'Iran à négocier un  nouvel accord.

Appelé «Plan d’action global commun», l'accord sur le nucléaire iranien,  avait été signé à Vienne le 14 juillet 2015 par l'Iran, l'Allemagne, la  Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie.

 Il avait pour objectif d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire  en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques  internationales visant le pays.

Le 8 mai 2018, Donald Trump avait annoncé que Washington se retirait de  l'accord, avant de signer un décret réinstaurant un certain nombre de  sanctions anti-iraniennes, en affirmant chercher à imposer une «pression  maximale» sur la République islamique pour renégocier l'accord en  question.

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