Les Etats-Unis ont prudemment salué dimanche le cessez-le-feu dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, tout en insistant sur la nécessité que les «attaques contres les civils» prennent vraiment fin.
«Ce qui est réellement important, c'est que les attaques contre les civils et les infrastructures civiles doivent cesser. Nous apprécierons tous les efforts réalisés en vue de parvenir à cet objectif important», a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Morgan Ortagus, dans un communiqué publié en marge d'un déplacement du secrétaire d'Etat Mike Pompeo en Australie.
«Nous saluons les efforts de la Turquie et de la Russie qui ont oeuvré ensemble au rétablissement du cessez-le-feu conclu» en septembre, a-t-elle ajouté, remerciant également le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour son «investissement personnel dans la tragédie d'Idleb».
Washington réaffirme qu'il ne peut à ses yeux y avoir de «solution militaire au conflit syrien».
«Seule une solution politique peut garantir un avenir stable et sûr pour tous les Syriens», dans le cadre du processus sous l'égide des Nations unies, a estimé Morgan Ortagus. Jeudi soir, le gouvernement syrien a proclamé une trêve dans la région d'Idleb, dominée par le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), une ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
Cette zone était meurtrie par trois mois de bombardements quasi-quotidiens menés par Damas et son allié russe.
Le gouvernement syrien a toutefois conditionné le respect du cessez-le-feu à l'application d'un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie pour créer une «zone démilitarisée» dans la région d'Idleb, vide de toute présence terroriste.
Le chef du groupe HTS, Abou Mohamad al-Joulani, a dit samedi refuser tout retrait d'une future zone tampon dans la région d'Idleb.