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Présidentielle en Guinée-Bissau: Un scrutin décisif dans l'espoir de mettre fin à la crise

Publié par DK NEWS le 24-11-2019, 16h38 | 4
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L'élection présidentielle en Guinée-Bissau a démarré dimanche pour choisir le successeur du président sortant José Mario Vaz, candidat à sa propre succession, parmi douze autres en lice, dans l'espoir que cette épreuve électorale cruciale «mette fin à la crise» prévalant dans le pays depuis 2015.

Parmi les candidats figurent quatre anciens hauts responsables de l’ancien parti unique comme Carlos Gomes Junior, ancien Premier ministre entre 2009 et 2012, favori de ce rendez-vous électoral selon des sondages, et Umaro Sissoco Embali porté par le Mouvement pour une Alternative démocratique (Madem G-15), fondé par un groupe de dissidents du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Selon la Commission nationale des élections (CNE), 761.676 électeurs inscrits sur les listes électorales sont invités à se rendre dans les 3.139 bureaux de vote répartis sur l'ensemble du territoire du pays et à l'étranger.

Afin d'assurer le bon déroulement du processus électoral, 6.500 agents, notamment la police, l'armée, la force d'alerte de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les agents du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (UNIOGBIS) ont été mobilisés.

 Le coup d'envoi de cette échéance électorale a été donné jeudi par les membres des forces armées et de sécurité en votant dans le calme, trois jours avant le reste des électeurs de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Leur vote devait être comptabilisé dès jeudi, mais les résultats seront publiés après le scrutin général de dimanche.

Outre la Cédéao, des observateurs de la Communauté des pays de Langue portugaise (CPLP), de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis vont superviser le scrutin.

Le président de la CNE, José Pedro Sambu, a assuré vendredi que les conditions étaient réunies pour que l'élection présidentielle se déroule «en toute tranquillité».

 Les résultats officiels provisoires sont prévus le 27 novembre. Un second tour est hautement probable. La date du 29 décembre a été retenue.

L'espoir d'une présidentielle qui «mette fin à la crise»

Ce scrutin est porteur d'espoir pour ce pays d'environ 1.8 million d'habitants, théâtre ces dernières années de crises politiques et institutionnelles récurrentes.  Le pays ouest-africain a connu une guerre civile, fin des années 90 soldée par plus de 6.000 morts.

Une autre crise a été provoquée en août 2015 quand le président sortant José Mario Vaz avait limogé son Premier ministre Domingos Simões Pereira.

 Fin octobre, une nouvelle crise a éclaté en Guinée-Bissau après la décision du président Vaz de limoger le gouvernement d'Aristides Gomes, issu des élections législatives du 10 mars dernier, et de nommer un autre exécutif dirigé par Faustino Imbali.

 Une grande partie de la communauté internationale s'est opposée à ces décisions, et la Cédéao a exigé la démission de M. Imbali, sous peine d'imposer de «lourdes sanctions» aux responsables de l'instabilité politique.

 Le Conseil de sécurité des Nations Unies a également menacé de nouvelles sanctions «contre tous ceux qui minent la stabilité» de la Guinée-Bissau. M. Imbali a finalement démissionné, peu de temps avant la tenue d'un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Cédéao, le 8 novembre à Niamey, qui a décidé de renforcer la présence de la force d'interposition dans le pays et d'avertir le président sortant, «que toute tentative d'utiliser l'armée pour imposer un acte illégal serait considérée comme un coup d'Etat».

Le président de la Guinée-Bissau est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.

Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second est organisé entre les deux candidats arrivés en tête, et celui recueillant le plus de suffrage est déclaré élu.

La représentante des Nations Unies (ONU) en Guinée-Bissau, Rosine Sori-Coulibaly, a exprimé vendredi, l'espoir que cette élection présidentielle «mette fin à la crise» prévalant dans le pays. «Notre espoir est que l'élection du 24 novembre puisse mettre fin à ce cycle d'instabilité politique et institutionnelle», et que «tout se déroule» normalement, avant et après les élections», a-t-elle dit.

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