Le directeur de l'institut algérien de la normalisation (IANOR), Mohamed Kheddam, a incité, mardi à Alger, les entreprises nationales à adhérer aux comités techniques de normalisation pour s'informer sur les normes appliquées notamment dans les pays membres de l'ISO.
"L'adhésion des entreprises algériennes aux comités techniques, créés par l'IANOR, leur permet d'accéder aux bonnes informations relatives aux normes exigées par chaque pays et pouvoir ainsi honorer leurs contrats d'exportation vers ces marchés étrangers", a-t-il précisé lors d'une journée d'information sur les "certifications ISO", organisée par la chambre de commerce et d'industrie "Mezghana".
Pour lui, avoir "la bonne information signifie être au courant des exigences de chaque pays", ajoutant que grâce à ça, l'entreprise peut savoir à l'avance si elle peut satisfaire ou non ces normes.
L'IANOR dispose actuellement de 71 comités techniques de normalisation, ajoutant que leur nombre peut augmenter en réponse aux besoins, a-t-il indiqué.
Le rôle de ces comités technique, a-t-il poursuivi, est d'élaborer la norme algérienne et en même temps d'informer et de former les entreprises sur les normes applicables dans les pays membres de l'ISO.
Rappelant qu'ISO compte actuellement 196 membres, dont l'Algérie qui y a adhéré depuis 1976, M. Kheddam a précisé qu'actuellement les entreprises ne peuvent exporter leurs produits sans se doter des certifications internationales.
Pour sa part, le directeur général d'un bureau de conseils aux entreprises "SOCIAD", basé à Alger, Gérard Lambert, a indiqué que les entreprises algériennes devaient impérativement se doter de la certification ISO pour pouvoir exporter leurs produits et répondre aux appels d'offres.
Il a expliqué aux représentants des entreprises présentes à la rencontre que la certification ISO et autres normes, permettaient d'appliquer au sein de l'entreprise des pratiques exemplaires reconnues à l'échelle internationale.
Selon lui, la certification ISO facilite l'accès à de nouveaux marchés, ajoutant que les entreprises qui ne sont pas dotées de cette certification ne peuvent en aucun cas répondre aux appels d'offre émis par les grands donneurs d'ordre tels que les groupes Sonatrach et Sonelgaz.
S'agissant des normes, M. Lambert a dénombré 25 milles normes dont la principale est ISO 9001 version 2019 a trait au management de la qualité,
ajoutant que cette dernière est la plus demandée pour les appels d'offre et les projets liés aux bâtiments et aux travaux publics.
Répondant à une question concernant le coût de la certification ISO, le responsable a indiqué qu'elle coûte entre 2 et 3 millions de dinars.
