Culture

Théâtre La pièce de théâtre «Radjaïn... radjaïn ...!» ou la connexion de la jeunesse au serment des martyrs de la révolution, présentée à Alger

Publié par DK NEWS le 29-11-2019, 15h32 | 3
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Théâtre La pièce de théâtre «Radjaïn... radjaïn ...!» ou la connexion de la jeunesse au serment des martyrs de la révolution, présentée à Alger

La générale de la pièce de théâtre «Radjaïn...   radjaïn ...!», une tragi-comédie dédiée à l'espoir inébranlable que   représente la jeunesse, en parfaite connexion avec le serment des martyrs   de la révolution, a été présentée mercredi soir à Alger, devant un public   nombreux et recueilli. 

Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), «Radjâïn,   radjâïn», spectacle en version Tamazight, est le fruit d'un travail   d'équipe qui s'est investie dans une adaptation libre de l'£uvre   littéraire, «Echouhada yaâoudouna had el ousboue» (les martyrs reviennent   cette semaine) de Tahar Ouettar (1936-2010).   Sur un fond musical targui, le spectacle, mis en scène par Hamida Ait El   Hadj, est proposé en Kabyle, Chelhi et Chaoui, dans des dialogues également   adaptés par la metteure en scène, aidée par Tarek Achba. 

La rumeur de l'existence d'une mystérieuse lettre annonciatrice du retour   des martyrs de la révolution qu'El Abed (personnage attendu tout au long de   la pièce) propagera, va diviser les destinataires...

Entre proches -les femmes notamment- vivant encore la douleur de la   séparation, ravivés à l'idée de revoir les leurs, et traitres d'hier qui   ont bâti leur présent d'usurpations et de mensonges, la nouvelle prend de   l'ampleur et les rapports se dégradent, atteignant un niveau d'échange   virulent, à charge pour les imposteurs qui vont vite se faire rattraper par   leur passé ignoble.  D'une durée de 70 mn, la trame du spectacle, aux traits poignants, sera   alimentée par plusieurs évènements à rebondissements, qu'une dizaine de   personnages, formant un microcosme social, conduira avec brio.  Sous un éclairage concluant, les comédiens, Hakim Guemroud, (El Fahem),   personnage intellectuel par lequel toutes les vérités sont dites, Belkacem   Kaouane, (Kaddour l'ivrogne et ancien moudjahed), l'infatiguable Tarek   Achba (mari de Louiza), Abderrahmane Ikariouène (le maire corrompu), Yousra   Azeb, époustouflante dans son rôle  de jeune femme refusant la fatalité du   destin, Nabila Ibrahim (Louiza) et Redouène Merabet (le vieux sage, gardien   de la tradition), ont su porter le texte dans des échanges au rythme   ascendant et soutenu, occupant judicieusement tous les espaces de la scène.  Misant sur la puissance du propos et le jeu des acteurs, Hamida Ait El   Hadj, assistée par Nabila Ibrahim, a choisi de monter son spectacle avec   une scénographie quasiment sans décors, dans une version actualisée, £uvre   de Habbal Boukhari, incluant trois rôles inédits avec un épilogue différent   de celui du texte original, où la jeunesse va recréer l'espoir en se   connectant directement au testament des martyrs pour se résoudre à prendre   en mains le destin de la patrie.    Dans un spectacle avant-gardiste de haute facture, Hamida Ait El Hadj a   fait appel au 6e art pour illustrer dans de belles formes esthétiques   quelques tableaux, à travers des chorégraphies que Slimane Habès a conçues   dans l'esprit de la mise en scène, à l'instar du prologue et de l'épilogue,   qui ont été livrées dans la grâce du mouvement et la beauté du geste,   suggérant, respectivement, le tourment et la détermination, ou encore,   celle des femmes devant leurs tamis exprimant la douleur de la séparation.

Les ballerines, Intisar Tiffas et Lily Zaïdi, partenaires des danseurs,   Sofiane Drici, El Hadi Banabbou, Mustapha Titaouni et Mohamed Ahcène   Bellazreg, évoluant dans le registre de la danse contemporaine avec des   accoutrements aux couleurs vives et variées, ont brillé d'agilité et de   finesse, dans des figures en solo ou en groupe empreintes de rigueur et de   synchronisation.

Savourant tous les moments du spectacle dans l'allégresse et la volupté,   le public, debout, a longtemps applaudi les artistes, «heureux de leur   prestation» que Hamida Ait El Hadj dédiera à Lydia Hani, une des comédienne   absente ce soir là pour des raison de santé.

Produit par le TNA sous l'égide du ministère de la Culture, le spectacle,   «Radjaïn... radjaïn ...!» qui attend d'être traduit en Algérien (Arabe   dialectal), est reconduit jeudi et samedi au même lieu, avant d'entamer une   tournée dans l'ouest du pays, durant le mois prochain.

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