Les réunions entre le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, et les autorités du gouvernement dissident de Tobrouk (est) violent les résolutions de l'ONU, a estimé dimanche le ministère des Affaires étrangères du gouvernement libyen, reconnu par l'ONU.
«Ce que (M. Dendias) a fait constitue une violation flagrante des résolutions des Nations unies, du Conseil de sécurité de l'ONU et de toutes les organisations régionales», a dénoncé le ministère dans un communiqué.
Tous reconnaissent que le gouvernement d'union nationale (GNA) est le seul gouvernement légitime avec qui l'on doit dialoguer et considèrent même qu'une communication avec le gouvernement parallèle est illégal, a-t-il ajouté.
M. Dendias a été respectivement reçu dimanche par Abdallah al-Thini, Premier ministre du gouvernement basé dans l'Est, et Khalifa Haftar, commandant de la milice s'appelant Armée nationale libyenne (ANL).
Leurs discussions ont porté sur les protocoles d'accord récemment conclus entre la Libye et la Turquie.
Ils sont convenus que ces textes sont totalement nuls et non avenus et préjudiciables au peuple et à la société libyens, ainsi qu'à la stabilité dans la région, a dit M. Dendias dans un communiqué.
Jeudi, le GNA soutenu par l'ONU et basé à Tripoli a approuvé des protocoles d'accord sur la sécurité signés le 27 novembre avec la Turquie. Un accord de délimitation maritime, qui couvre des zones revendiquées par la Grèce, a notamment été dénoncé par la Grèce, l'Egypte et Chypre qui y voient une violation du droit international.
L'ANL mène une campagne militaire depuis avril 2019 pour s'emparer de Tripoli et renverser le gouvernement de Fayez Sarraj. Des milliers de personnes ont été tuées et blessées dans ces combats qui ont aussi fait quelque 120.000 déplacés.