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Libye: L'émissaire de l'ONU réclame l'arrêt des interférences étrangères

Publié par DK NEWS le 07-01-2020, 15h03 | 5
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L'émissaire de l'ONU pour la  Libye, Ghassan Salamé, a affirmé lundi sa «colère» en réclamant une énième  fois l'arrêt des interférences étrangères dans le conflit libyen, à l'issue  d'une réunion de deux heures avec le Conseil de sécurité. 
«Je suis vraiment en colère de voir que tout le monde veut parler de la  Libye mais très peu des Libyens, de ce qui arrive aux Libyens», a-t-il  déclaré aux médias après la réunion. «Trop c'est trop, les Libyens ont  assez souffert». 
Interrogé sur l'arrivée de militaires turcs en Libye, en soutien au  gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Ghassan Salamé a répondu que  «le pays souffrait beaucoup trop des interférences étrangères sous  différentes formes». 
«Ce que je demande à ces pays est très clair: restez hors de Libye!». «Il  y a assez d'armes en Libye, ils n'en ont pas besoin de plus. Il y a assez  de mercenaires en Libye, alors arrêtez d'en envoyer comme c'est encore le  cas aujourd'hui», a dit l'émissaire, en évoquant l'arrivée dans le pays «de  centaines, probablement de milliers» d'entre eux. La Russie s'est dite étrangère à la présence d'un fort contingent de  mercenaires en Libye. En rappelant l'existence d'un embargo sur les armes en Libye depuis 2011,  Ghassan Salamé a lancé: «Arrêtez toutes ces interférences étrangères»!  «Sortez de ce cauchemar libyen. Je demande à tous les pays de rester hors  du conflit car il n'y a pas de solution militaire». 
L'émissaire s'est aussi montré sévère à l'égard du Conseil de sécurité,  incapable de s'entendre depuis avril sur une résolution réclamant un  cessez-le-feu. 
«La Libye n'est pas seulement une histoire géopolitique, c'est aussi une  histoire humaine. Les gens souffrent (...) mais il n'y a pas de message  international clair», a-t-il déploré. Interrogé sur la date d'une conférence internationale sur la Libye  envisagée par l'Allemagne et espérée avant fin janvier, l'émissaire a  indiqué la souhaiter «au plus tôt». Selon une source diplomatique, une  rencontre attendue samedi à Moscou entre la chancelière allemande Angela  Merkel et le président russe Vladimir Poutine pourrait être décisive à ce  sujet si ce dernier accepte de participer à cette réunion internationale à  laquelle serait aussi convié son homologue turc.

La France «inquiète» du risque d'escalade lié aux interférences militaires étrangères en Libye
La France s'est dite «inquiète», lundi, du risque  d'escalade lié au renforcement des interférences militaires étrangères en  Libye et du bilan des derniers bombardements survenus dans ce pays, a  souligné le Quai d’Orsay. 
La France a rappelé «la nécessité de consolider le consensus international  lors de la conférence de Berlin, afin d'établir un cessez-le-feu et de  permettre la reprise d'un dialogue inter-libyen», a souligné la  porte-parole du Quai d’Orsay lors d’un point de presse électronique en  réponse à une question sur la réaction de Paris à la suite de l'attaque  contre une école militaire à Tripoli samedi. 
Paris «soutient pleinement» le retour à un processus politique impliquant  l'ensemble des parties prenantes, sous l'égide des Nations unies, afin de  restaurer l'unité et la pleine souveraineté de la Libye, a ajouté la  porte-parole. Le sud de Tripoli est le théâtre de combats depuis que le général à la  retraite, Khalifa Haftar a lancé une offensive pour s'emparer de la  capitale libyenne, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA), en début  avril. Samedi, au moins 28 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres  blessées dans un raid aérien contre une école militaire à Tripoli, attaque  qui a été fermement condamnée notamment par l’ONU et la Ligue Arabe. De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé,  lundi, toutes les parties en Libye à s'engager dans un processus politique  sous la direction des Nations Unies, mettant en garde que «l'évolution  récente de la situation en Libye indique qu'une escalade de la violence  autour de Tripoli pourrait être imminente». 
Par ailleurs, le Parlement turc avait adopté jeudi lors d'une session  extraordinaire une motion qui donne à l’armée turque un mandat d’un an  renouvelable pour un déploiement de militaires en Libye.

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