Monde

Situation en Irak L'armée américaine annonce à l'Irak se redéployer en vue d'un retrait

Publié par DK NEWS le 07-01-2020, 15h26 | 46
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Deux responsables militaires américain et irakien ont confirmé  l'authenticité de cette lettre signée du général William H. Seely,  commandant des opérations militaires américaines en Irak. «Nous respectons votre décision souveraine qui ordonne notre départ»,  indique la missive, au lendemain d'un vote au Parlement exhortant le  gouvernement à expulser les troupes étrangères d'Irak après l'assassinat du  général iranien Qassem Soleimani et de l'homme de l'Iran en Irak, Abou  Mehdi al-Mouhandis, vendredi à Bagdad. 
«Par respect pour la souveraineté de la République d'Irak, et comme  demandé par le Parlement et le Premier ministre, la Coalition va  repositionner ses forces (...) pour s'assurer que le retrait d'Irak est  mené de manière sécurisée et efficace», peut-on lire dans cette lettre. Dans le cadre des préparations de ce retrait, la lettre annonce «une  augmentation des déplacements en hélicoptères au-dessus et aux alentours de  la Zone verte (...) durant la nuit», alors que de nombreux hélicoptères  survolent le centre de Bagdad depuis plusieurs nuits. Les Etats-Unis comptaient 5.200 soldats en Irak, jusqu'à l'arrivée la  semaine dernière de plusieurs centaines d'autres pour protéger l'ambassade  dans la Zone verte --un quartier ultrasécurisé de Bagdad--, attaquée mardi  par des milliers de pro-Iran. 
Face à la montée des tensions, Washington avait annoncé récemment le  déploiement de 3.000 à 3.500 soldats supplémentaires dans la région, «très  probablement» pour en envoyer une partie en Irak, selon un responsable  américain. Lundi, le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi a reçu  l'ambassadeur américain Matthew Tueller, selon son bureau. M. Abdel Mahdi a insisté sur «la nécessité de travailler ensemble pour  retirer les forces étrangères d'Irak comme l'a réclamé le Parlement pour  repartir sur de bonnes bases avec les Etats-Unis», selon son bureau. La coalition antiterroristes formée pour lutter contre le groupe  terroriste Etat islamique (EI) --qui s'était emparé en 2014 d'un tiers du  territoire irakien et de larges pans de la Syrie-- n'a pas réagi dans  l'immédiat. Il n'était pas clair si ces mouvements de troupes concernaient  l'ensemble des soldats des 76 pays membres de la coalition. 

Attaque de l'ambassade US  à Baghdad: Washington reproche leur silence à Moscou et Pékin qui s'insurgent
Les Etats-Unis ont reproché  lundi à la Russie et la Chine leur silence après l'attaque il y a près  d'une semaine à Baghdad de l'ambassade américaine par des manifestants  irakiens, s'attirant une vive réplique de Moscou et Pékin. En se félicitant que 27 des 193 membres des Nations unies aient condamné  l'attaque lancée le 31 décembre, la mission américaine à l'ONU a souligné  dans un communiqué que leur réaction «contraste avec le silence du Conseil  de sécurité de l'ONU à cause de deux membres permanents - la Russie et la  Chine - qui se sont opposés à l'adoption d'une déclaration». «Interdire au Conseil de sécurité d'exprimer la déclaration la plus  élémentaire sur l'inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires met  en cause une nouvelle fois la crédibilité du Conseil», ajoute le  communiqué. Alors qu'un soutien au respect de la protection des bâtiments  diplomatiques, régie par la Convention de Vienne de 1961, «ne devrait être  ni controversé ni demander du courage», insiste la mission américaine. Le 31 décembre, l'attaque spectaculaire de manifestants irakiens menée  contre l'ambassade des Etats-Unis à Baghdad, qui n'a pas fait de blessés,  visait à protester contre des frappes américaines meurtrières contre des  positions des Brigades du Hezbollah. Cette faction a été accusée par  Washington d'être derrière des tirs de roquettes ayant tué quelques jours  auparavant un sous-traitant américain dans une base militaire du nord de  l'Irak. Après cette attaque contre leur ambassade, les Etats-Unis ont tué le 3  janvier en Irak, lors d'un raid aérien, un général iranien, Qassem  Soleimani, et son lieutenant irakien, Abou Mehdi al-Mouhandis. La Russie et la Chine ont rejeté catégoriquement lundi les accusations  américaines, soulignant qu'entre-temps les Etats-Unis avaient assassiné  deux responsables iranien et irakien et qu'il n'était pas possible d'en  faire abstraction dans une déclaration condamnant l'attaque contre  l'ambassade américaine. «Par principe, nous condamnons fermement toute attaque contre n'importe  quelle ambassade partout dans le monde», a souligné devant des médias  l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia. «La déclaration était  presque prête et nous avions donné notre accord aux Etats-Unis. Quand le  raid aérien le 3 janvier est survenu (...), ne pas en tenir compte dans le  contexte était impossible», a-t-il expliqué, en indiquant qu'il aurait  fallu aussi parler dans le texte d'intégrité territoriale et de  souveraineté. «La Chine n'accepte pas les accusations américaines», a aussi réagi son  homologue chinois, Zhang Jun. «La Chine soutient fermement la protection  des missions étrangères en accord avec le droit international. L'action  militaire unilatérale américaine a conduit à des changements radicaux dans  la situation régionale» alors que toute action du Conseil de sécurité «doit  refléter les derniers développements afin de prévenir toute escalade»,  a-t-il dit. 

Tensions dans le monde: M. Guterres appelle à la retenue maximale
Le secrétaire général de  l'ONU, Antonio Guterres, a appelé, lundi, les dirigeants du monde à la  «retenue maximale» et à «renouer le dialogue» pour «stopper l'escalade» des  tensions internationales. «Les tensions géopolitiques sont à leur plus haut niveau du siècle et ces  turbulences augmentent», a affirmé M. Guterres dans une déclaration  solennelle au siège des Nations unies, lors de laquelle il a souhaité que  «l'année 2020 soit bien meilleure que 2019». «Ce chaudron de tensions mène de plus en plus de pays à prendre des  décisions imprévisibles, aux conséquences imprévisibles et avec des forts  risques de mauvais calculs», a-t-il dit, sans explicitement mentionner les  tensions extrêmes au Moyen-Orient après la mort d'un haut dirigeant  militaire iranien dans une frappe américaine. 
Il a assuré qu'il est  «en contact permanent avec les dirigeants du  monde», il leur a adressé un message «simple et clair»: «Arrêtez  l'escalade, exercez une retenue maximale, renouez le dialogue, renouez la  coopération internationale». L'Iran a promis de venger la mort du général Qassem Soleimani, tué  vendredi dans un raid américain près de Baghdad. Mais le président  américain, Donald Trump, a à son tour menacé la République islamique de  représailles majeures en cas d'attaque, relançant le spectre d'un conflit  ouvert entre les deux pays. Après la mort du général Soleimani, M. Guterres avait souligné que «le  monde ne (pouvait) se permettre une nouvelle guerre dans le Golfe». 
Le secrétaire général de l'ONU a également évoqué «les conflits  commerciaux et technologiques qui brisent les marchés mondiaux, sapent la  croissance et élargissent les inégalités», ainsi que la «crise climatique  (qui) fait rage». 
Il s'est aussi inquiété de l'augmentation de l'instabilité sociale, de  l'extrémisme, du nationalisme et de la radicalisation, «avec une dangereuse  avancée du terrorisme, notamment en Afrique» où les groupes terroristes  multiplient les attaques.

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