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Situation en Irak Iran: au moins 80 morts dans des frappes contre des bases américaines en Irak

Publié par DK NEWS le 08-01-2020, 17h20 | 32
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Selon la même source, les attaques contre des cibles américaines en Irak  ont été menées dans la nuit du mardi à mercredi, faisant au moins 80 morts.  
Pour sa part, le président américain Donald Trump a minimisé l'attaque de  missiles de l'Iran contre les forces américaines en Irak. 
«Tout va bien ! Des missiles lancés depuis l'Iran contre deux bases  militaires situées en Irak. L'évaluation de pertes de vie et des dégâts est  en cours. Jusqu'à présent, ça va !», a tweeté le président Trump quelques  heures les tirs.  
Une base abritant des militaires américains en Irak a été visée par des  roquettes, attaque que la partie iranienne n’a pas tardé à revendiquer. «L'Iran a lancé 15 missiles contre des cibles américaines en Irak, aucun  d'entre eux n'a été intercepté», a ajouté la télévision iranienne, alors  que le Pentagone faisait état de plus de 12 missiles balistiques ayant visé  des sites abritant des militaires américains et ceux de la coalition. 
De son côté, le commandement militaire irakien a annoncé que 22 missiles  se sont abattus sur deux bases sur son sol sans faire de «victime parmi les  forces irakiennes».

Khamenei : Les Etats-Unis n’ont qu’à «mettre fin à leur présence néfaste» dans la  région  
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali  Khamenei, réagissant ce mercredi à l'attaque de missiles iranienne contre  la base américaine, a qualifié l’opération de «gifle», soulignant que les  Américains doivent mettre fin à leur «présence néfaste» dans la région.  «Ils n’ont apporté à la région que la guerre, la sédition, la destruction  des infrastructures», a-t-il déploré, cité par l'Agence Irna. S’exprimant devant des milliers d’habitants de Qom, mercredi matin, à  l’occasion de son premier discours prononcé après la riposte iranienne et  l'assassinat par les Etats-Unis, vendredi à Baghdad, du général de Corps  d’armée, Qassem Soleimani, l’Ayatollah Khamenei lancé : «La question de  vengeance est autre chose. Hier soir, une gifle a été soufflée aux  Américains, uniquement une gifle. Notre riposte viendra». «Qassem Soleimani a pu tenir tête aux vastes plans américains alimentés  par tous les moyens possibles: des budgets colossaux, de vastes campagnes  propagandistes, d’une gigantesque machine diplomatique qui exercent par un  langage de force et des chantages des pressions sur le monde. Il a su  déjouer tous les dessins réalisés par ces outils», a soutenu Khamenei. 
«Les plans américains en Irak, en Syrie et au Liban ont été neutralisés»  grâce aux efforts de Qassem Soleimani, a encore ajouté l'ayatollah Ali  Khamenei. 
L’Ayatollah Khamenei a également évoqué la frappe aux missiles balistiques  du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), mardi tard dans la  soirée contre les bases américaines en Irak. Le commandement militaire irakien a annoncé mercredi que 22 missiles se  sont abattus sur deux bases sur son sol sans faire de «victime parmi les  forces irakiennes», après une riposte iranienne contre les intérêts des  Etats-Unis qui ont assassiné vendredi le général iranien Soleimani. «Entre 01H45 et 02H15 (22H45 GMT et 23H15 GMT), l'Irak a été bombardé par  22 missiles --17 sur la base aérienne d'Aïn al-Assad (...) et cinq sur la  ville d'Erbil-- qui ont tous touché des installations de la coalition»  internationale emmenée par les Etats-Unis, indique-t-il dans un communiqué. «Il n'y a eu aucune victime dans les rangs des forces irakiennes», est-il  ajouté dans le texte, publié sept heures après l'attaque menée par Téhéran. 
Le communiqué ne fait pas mention d'éventuelles victimes au sein des  forces de la coalition. En rétorsion à ce qu'il a dénoncé comme une violation de sa souveraineté,  l'Irak a réclamé le départ des troupes étrangères de son sol, tandis que  les  tirs de roquettes contre diplomates et soldats américains en Irak se sont  récemment multipliés

Trump minimise l'attaque de missiles de l'Iran contre les force saméricaines en Irak
Le président américain Donald Trump a  minimisé l'attaque de missiles de l'Iran contre les forces américaines en  Irak, tout en mettant en relief la force militaire américaine.   «Tout va bien ! Des missiles lancés depuis l'Iran contre deux bases  militaires situées en Irak. L'évaluation de pertes de vie et des dégâts est  en cours. Jusqu'à présent, ça va !», a tweeté M. Trump quelques heures  après le tir de missiles iraniens contre les forces américaines en Irak.  «Nous avons les forces militaires les plus puissantes et les mieux équipées  au monde ! Je ferai une déclaration demain matin», a-t-il ajouté.  Le Pentagone a confirmé plus tôt que l'Iran avait lancé plus d'une  douzaine de missiles balistiques contre l'armée américaine et les forces de  la coalition en Irak. 
«Il est clair que ces missiles ont été lancés depuis l'Iran et ont visé au  moins deux bases militaires irakiennes abritant des militaires américains  et du personnel de la coalition à Al-Assad-Erbil», a déclaré le Pentagone  dans un communiqué.    
Le Pentagone a également souligné qu'il prendrait toutes les mesures  nécessaires pour protéger et défendre le personnel, les partenaires et les  alliés des Etats-Unis dans la région.   Les médias américains ont rapporté mardi soir qu'il n'y avait pas de  rapports initiaux sur les pertes humaines américaines provoquées par  l'attaque de l'Iran.   Ce tir de missiles est intervenu quelques heures après le lancement du  dernier avertissement de Trump à l'Iran mardi matin.   «Si l'Iran fait quelque chose qu'ils ne devraient pas faire, ils vont en  subir les conséquences, et d'une façon très forte», a déclaré M. Trump aux  journalistes à la Maison Blanche.  Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du CGRI, avait été tué  vendredi dernier dans une frappe aérienne américaine près de l'aéroport de  Baghdad, faisant craindre une escalade incontrôlable dans la région.  
Le commandant du CGRI Hossein Salami a averti mardi les Etats-Unis que  l'Iran exercerait une «sévère vengeance» pour la mort de Soleimani.

Biden accuse Trump d'exacerber les tensions au Moyen-Orient 
 L'ancien vice-président Joe Biden a déclaré,  mardi à New York, que le président Donald Trump est en train d'amener les  Etats-Unis «dangereusement près» de déclencher une guerre avec l'Iran.    Le candidat démocrate à la présidentielle a dit que la décision de M.  Trump d'éliminer le général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière,  une action entreprise abruptement sans consultation avec le Congrès ni les  alliés des Etats-Unis, avait exacerbé les tensions au Moyen-Orient.    «S'il y avait réellement une menace imminente qui requerrait une telle  mesure d'exception, alors on doit nous en donner l'explication, ainsi que  les faits qui le prouvent», a-t-il affirmé.    Au lieu de résoudre une crise, cet assassinat a contribué à «un retour en  arrière stratégique, une augmentation des menaces, des chants de 'Mort à  l'Amérique' qui retentissent une fois de plus dans tout le Moyen-Orient, et  l'Iran ainsi que ses alliés qui jurent de se venger», a noté M. Biden.    Insistant sur le fait qu'il ne se fait «aucune illusion» vis-à-vis de  l'Iran, le politicien chevronné de 77 ans a qualifié d'«autodestructrice»  la manière de M. Trump de contrer Téhéran.    «Un président qui prétend mettre fin aux guerres interminables au  Moyen-Orient nous amène dangereusement près d'en déclencher une toute  nouvelle», a-t-il dit.    M. Biden a critiqué la décision du président Trump de se retirer de  l'accord nucléaire iranien, qui a marginalisé les Etats-Unis  internationalement et portait en germe la crise d'aujourd'hui.    Le pacte nucléaire, signé en 2015 alors que M. Biden était vice-président,  avait été qualifié par M. Trump d'accord «horrible, à sens unique, qui  n'aurait jamais au grand jamais dû être conclu».    M. Biden, qui a servi pendant trois décennies à la Commission des Affaires  étrangères du Sénat, a fait valoir que la seule voie possible pour sortir  de la crise avec l'Iran passait par la diplomatie.

De nombreuses compagnies aériennes suspendent leur survol de l'Iran et de l'Irak
De nombreuses compagnies aériennes dont Air  France et Lufthansa ont annoncé mercredi suspendre leur survol des espaces  aériens iranien et irakien, quelques heures après des attaques menées par  l'Iran contre deux bases abritant des soldats américains en Irak. 
L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) avait interdit dès mardi  soir aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du  Golfe, dans la foulée des attaques. «Par mesure de précaution et dès l'annonce de frappes aériennes en cours,  Air France a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre tout survol des  espaces aériens iranien et irakien», a indiqué un porte-parole de la  compagnie aérienne. 
«Les plans de vols sont ajustés en temps réel en fonction des décisions  des autorités françaises et régionales, partout dans le monde, afin  d'assurer le plus haut niveau de sécurité des vols», a-t-il ajouté. La compagnie néerlandaise KLM qui fait partie du même groupe a appliqué le  même principe de précaution. «Tous les vols vers les différentes  destinations d'Asie du sud-est et du Moyen-Orient seront assurées par des  routes alternatives», a déclaré un porte-parole de KLM. En Allemagne, Lufthansa a d'abord annulé son vol quotidien à destination  de Téhéran avant de suspendre à son tour ses survols de l'Iran et de  l'Irak. La compagnie nationale polonaise LOT fera emprunter de nouvelles routes  évitant l'Iran pour ses vols vers l'Inde, Singapour, le Sri Lanka et la  Thaïlande notamment, sans que les horaires ou la durée des vols ne soit  affectés. Ces changements de route interviennent après l'envoi par l'Iran de  missiles contre les bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil en Irak, utilisées par  l'armée américaine, en représailles à la frappe américaine qui avait tué à  Baghdad le général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière.         Au Moyen-Orient, Emirates a annulé ses vols à destination de  Baghdad, imité par la compagnie à bas coût flydubai qui a cependant  maintenu les liaisons pour Bassora et Najaf, dans le sud de l'Irak. 
 

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