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Egypte - Ethiopie Barrage sur le Nil: l'accord repoussé à fin février au plus tard

Publié par DK NEWS le 01-02-2020, 16h11 | 6
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L'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan ont repoussé à fin février au plus tard la signature d'un accord global sur un immense barrage sur le Nil bleu qui suscite depuis neuf ans des tensions régionales, selon un communiqué commun publié vendredi.
Réunis depuis mardi à Washington avec des représentants du Trésor américain et de la Banque mondiale, les ministres des Affaires étrangères et de l'Eau des trois pays "ont conclu un accord" préliminaire sur plusieurs points-clés, dont le calendrier du remplissage du réservoir de la future digue éthiopienne, appelée à devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique.
Ils se sont aussi entendus sur des "mécanismes" pour "atténuer" les effets du remplissage du réservoir puis de l'exploitation du Grand barrage éthiopien de la renaissance (Gerd) pendant les "périodes de sécheresse".
"Les ministres ont demandé aux équipes techniques et juridiques de préparer l'accord définitif", qui inclura les compromis déjà conclus, pour "une signature par les trois pays d'ici fin février", ont-ils affirmé dans le communiqué après quatre journées de négociations.
Ils doivent d'ici là encore mettre au point un mécanisme pour gérer l'exploitation du barrage "dans de conditions hydrologiques normales", ainsi qu'un "mécanisme de coordination" et un dispositif "de résolution des différends".
Ce projet fait l'objet d'une confrontation depuis neuf ans entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan, mais les négociations se sont accélérées ces derniers mois.
Les ministres avaient esquissé un compromis mi-janvier dans la capitale américaine et s'étaient initialement donné jusqu'à mercredi pour "finaliser un accord".
Vendredi, le président américain Donald Trump a fait le point sur les négociations avec le Premier ministre éthiopien lors d'une conversation téléphonique.
Il a exprimé son "optimisme" sur la conclusion "proche" d'un "accord".
Longue de 1,8 km et haute de 145 m, la digue, dont les travaux ont débuté en 2011, inquiète vivement l'Egypte, située en aval et dont 97% des besoins en eau sont fournis par le Nil.
Pour sa part, l'Ethiopie affirme avoir un besoin critique de cette électricité pour son développement.

Trump "optimiste" sur la conclusion d'un accord 
 Le président américain, Donald Trump a exprimé vendredi son "optimisme" sur la conclusion prochaine d'un accord sur un immense barrage sur le Nil bleu qui suscite des tensions régionales, alors que les négociateurs jouent les prolongations à Washington.
Lors d'un échange téléphonique avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, le président des Etats-Unis s'est dit convaincu qu'un "accord sur le Grand barrage éthiopien de la renaissance (GERD) était proche et bénéficierait à toutes les parties concernées", selon un compte-rendu de la Maison Blanche.
Ce projet, visant à créer le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, fait l'objet d'une confrontation depuis neuf ans entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan, mais les négociations se sont accélérées ces derniers mois.
Des ministres des trois pays avaient esquissé un compromis mi-janvier dans la capitale américaine, en présence du Trésor américain et de la Banque mondiale. Ils se sont retrouvés mardi à Washington et s'étaient initialement donné jusqu'à mercredi pour "finaliser un accord".
"Les discussions sur le GERD entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan, qui ont débuté le 28 janvier, se poursuivent aujourd'hui pour la quatrième journée consécutive", a confirmé vendredi sur Twitter l'ambassadeur éthiopien aux Etats-Unis, Fitsum Arega.
Il a prévenu une fois de plus que son pays n'accepterait aucun accord qui ne reconnaisse pas son droit à utiliser l'eau du fleuve.
Longue de 1,8 km et haute de 145 m, la digue, dont les travaux ont débuté en 2011, inquiète vivement l'Egypte, située en aval et dont 97% des besoins en eau sont fournis par le Nil.
Pour sa part, l'Ethiopie affirme avoir un besoin critique de cette électricité pour son développement.
Les ministres avaient fait des progrès mi-janvier sur la principale pierre d'achoppement: le rythme et les modalités du remplissage du réservoir du futur barrage, censé contenir 74 milliards de m3 d'eau.
Plusieurs points techniques et juridiques restaient toutefois à finaliser.
Le Nil bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse le Soudan et l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.
 

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