La normalisation des effectifs médicaux et paramédicaux par établissement et par service a été soulignée par les participants aux travaux du séminaire régional de formation sur la gestion des ressources humaines, clôturé lundi au complexe touristique «Les Andalouses», dans la daira d'Aïn El Turck (Oran).
«Il est temps de mettre en place les outils et mécanismes nécessaires pour assurer la normalisation des effectifs et corriger les inégalités en terme de dotations et de répartition des effectifs médicaux et paramédicaux au sein des établissements de santé», a-t-on souligné à l’issue de cette rencontre de trois jours ayant regroupé des participants de 12 wilayas dans l’ouest et le sud-ouest du pays.
«La nouvelle feuille de route du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vise à assurer une meilleure distribution des effectifs médicaux et paramédicaux par la mise en place d’un système national de santé basé sur la performance», a indiqué le directeur général de l’EHU Medjeber Mohamed d'Ain El Turck, Mohamed Khaled, en marge de cette rencontre de formation, organisée par le MSPRH en partenariat avec l’Union européenne.
Il a estimé également «nécessaire de rompre avec ce déséquilibre qui a prévalu dans la répartition des professionnels de la santé entre les différents établissements et services de santé».
Un expert algérien, Hassen Souaber, a fait observer, dans son intervention lors de la troisième et dernière journée de cette rencontre, que différentes études réalisées par les experts du programme d’appui au secteur de la santé(PASS) expliquent cette situation de déséquilibre par un nombre de facteurs liés à la rigidité du statut et des organisations de travail, aux exigences du corps médical, aux besoins de santé émergents, ainsi qu'aux difficultés à affecter les personnels dans les zones enclavées des Hauts plateaux et dans le sud du pays.
«La performance d’un système de santé se mesure à la qualité et à l’équité de l’offre de soins répartie à travers le territoire», a soutenu M. Souaber qui a évoqué l’importance de l’élaboration de canevas pour évaluer et apprécier la situation au sein de l’ensemble des établissements et des services de santé, en matière de répartition des effectifs de santé. Pour sa part, la chef de service des ressources humaines et des affaires juridiques au niveau de la direction de la santé et de la population, Mme Sakina
Attallah a suggéré la détermination des bornes de références pour chacun des indicateurs retenus afin de «fournir à la tutelle des outils d’aide à la décision et assurer une bonne prise en charge des besoins en matière de santé des différentes catégories de la population, ainsi qu’un plan de gestion quinquennal des ressources humaines».Trois ateliers ont été organisés durant les deux premiers jours de formation traitant des outils de gestion et de la nomenclature des emplois et référentiel des compétences, a-t-on indiqué.
