Santé

La santé à setif : Le second souffle

Publié par Azzedine Tiouri le 13-06-2014, 17h24 | 241
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Cinq jours après la visite de travail et d’inspection effectuée dans la wilaya de Sétif par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le DSP, M. Abdelkader Baghdous, a animé mercredi dernier, à la salle de conférences du Centre hospitalo universitaire Saadna Abdenour, un point de presse en présence de l’ensemble des cadres hospitaliers.

Le premier responsable de la santé au niveau de la wilaya de Sétif s’est déclaré très satisfait de rencontrer les représentants de la presse nationale, notamment après les recommandations du ministre insistant pour leur faciliter la tâche dans l’exercice de leur fonction afin d’informer en temps utile dans la transparence les citoyens, tous en souhaitant que ces rencontres soient périodiques et traditionnelles.

Après avoir donné une idée générale sur la situation de son secteur et une monographie sanitaire de la wilaya en se basant beaucoup sur les chiffres et les statistiques, le DSP a ouvert le débat et aux questions-réponses. D’entrée, il a reconnu que la wilaya de Sétif avait besoin d’autres infrastructures sanitaires, «néanmoins, déclare-t-il, les infrastructures seules ne suffisent pas, il faut aussi des ressources humaines». Dans le domaine des nouvelles infrastructures, le DSP annoncera l’inscription pour la réalisation et l’équipement d’une clinique dentaire, dont la wilaya de Sétif a grandement besoin. 

L’enveloppe financière qui lui sera attribuée est estimée à plus de 80 milliards de centimes. Poursuivant dans ce sillage, il dira que « 162 milliards de centimes seront affectés pour la réhabilitation, la restauration et les nouveaux équipements pour le CHU de Sétif». Evoquant le problème du manque d’encadrement médical, il annoncera que 69 nouveaux médecins spécialistes, dont des radiothérapeutes et des oncologues pour le Centre anti cancer seront prochainement affectés pour Sétif afin de renforcer le potentiel humain existant. 

La présence de médecins spécialistes récemment affectés à l’hôpital de Bouandas, située dans la région nord à plus de 80 km du chef de lieu de wilaya a rendu de très grands services aux citoyens de toute la région qui pour plusieurs spécialités ne seront plus contraints de se déplacer à Sétif. Cela a permis de désengorger le CHU. Toujours dans le même ordre d’idées, chaque unité de soins sera dotée de cinq lits pour traiter l’oncologie afin de soulager le CAC lorsqu’il sera fonctionnel.

Un second CHU pour la capitale des Hauts-Plateau ? Ce n’est pas pour demain. Tout les responsables à tous les niveaux restent évasifs sur la question qui semble-t-il, n’est pas encore tranché. Personne n’a donné une réponse précise quant à son inscription ou non, y compris le ministre du secteur. Même si c’est le cas pour la réalisation d’une telle infrastructure, il faudrait attendre au minimum quatre à cinq ans. 
« En attendant, dira le DSP, il faudra faire avec ce qu’on a et on peut faire beaucoup de choses».

L’idée est de commencer par réhabiliter l’actuel CHU, le réorganiser, l’équiper, lui donner l’encadrement médical et paramédical nécessaire, revoir les services des deux urgences médicales et chirurgicales, qui à eux seuls reçoivent jusqu’à 800 patients jour.

En un mot, lui donner une nouvelle âme, un second souffle, pourquoi pas ? On pense aussi augmenter le nombre des points de garde de 20 à 26 dans les polycliniques pour désengorger les urgences. Pour se faire, il faudrait aussi penser à développer davantage la santé de proximité, penser un peu plus aux localités isolées, enclavées et privées des services de soins, surtout penser à leur rendre visite constamment et régulièrement avec l’opération de l’envoi des convois et caravanes médicales faites conjointement avec la direction de la Protection civile.

Humaniser et améliorer l’accueil.

Bien qu’animé d’une grande volonté pour bien faire, l’actuel premier responsable du secteur récemment installé dans ses fonctions a hérité d’une situation chaotique sur le plan sanitaire. Il a beaucoup de pains sur la planche. Il est en train de parer au plus pressé. Il devra mettre en exécution les dernières directives du ministre lors de son passage à Sétif, samedi dernier, pour faire démarrer le Centre anti cancer et recevoir ainsi le premier malade en radiothérapie avant la fin du mois en cours.

Une fois lancé et opérationnel, ce centre pourra traiter jusqu’à 1 500 malades en chimiothérapie. Un défi à relever. Revoir et refaire toutes les malfaçons qui ont été faites lors de la réalisation de l’hôpital mère-enfant et du CAC. Plus de 25 milliards seront affectés au premier pour la création d’un bloc chirurgicale pour la chirurgie infantile. Régler tous les problèmes liés au personnel, tous corps confondu, régler les dettes des créanciers, développer les consultations de base. Pour le directeur de la santé, le plus grand défi est l’humanisation et l’amélioration des conditions d’accueil des patients tout en assurant une meilleure prise en charge.

Interrogé sur le dépistage du cancer du sein chez les femmes qui actuellement les oblige à se déplacer jusqu’à Jijel pour une mammographie, M. Baghdous a affirmé « que tout est fin prêt pour que cette opération démarrera le mois de septembre prochain. « C’est un problème de développeuse uniquement, a tenu à préciser, que nous comptons régler d’ici à septembre pour lancer le dépistage du cancer du sein chez la femme.»

Malgré tout ce qui a été réalisé, beaucoup reste encore à faire dans le domaine de la santé qui reste un secteur important, stratégique et sensible dans la vie de tous les jours du citoyen. Les moyens existent certes parfois, mais le facteur humain reste aussi tributaire plus que jamais pour sa réussite.

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