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Le président du parti Jil Jadid, Djilali Sofiane a estimé mercredi à Alger que le boycott du référendum sur le projet d’amendement de la Constitution "est à même de faire disparaître l’opportunité d’un réel changement ».
Dans un entretien accordé au quotidien « El Khabar », concernant les disparités dans le fond entre la mouture du projet d'amendement de la Constitution soumis au débat et la Constitution de 2016, M.Djilali Sofiane a indiqué que la Constitution proposée «confère des prérogatives au Président de la République et non pas à un Roi, nous ne sommes pas un système parlementaire », critiquant à cet effet les voix défaitistes qui appellent au boycott du référendum sur la Constitution, en leur disant que le boycott fera disparaitre «l’opportunité de réaliser un réel changement".
Le président du parti Djil Jadid a mis en garde contre le vide que pourrait générer ce boycott, ce qui amènera le Pouvoir à reconduire les vieux partis, et il sera alors trop tard pour regretter quoi que ce soit. Il s’est interrogé sur les objectifs des parties qui appelle nt à une Assemblée constituante ou un régime parlementaire, arguant qu'ils seraient meilleurs qu’un régime semi-présidentiel, alors qu’elles ne donnent pas de réelles propositions concernant les volets juridique et politique », ajoutant que «s'il s'agit de pousser les choses vers le pourrissement dans l’objectif de faire tomber le pouvoir actuel, les choses sont alors claires". « Le problème ne réside pas en la Constitution», a estimé le même responsable, ajoutant que « le rejet de son débat répond à un agenda politique».
L’Algérie «a amorcé un processus d’édification» et la possibilité de changer la nature du régime «de plusieurs manières » n’est pas à écarter, y compris «l’initiative du président de la République qui demeure peut être l’option la plus répandue», a affirmé M. Djilali Sofiane, précisant qu’ « on ne peut pas rejeter une pratique en vigueur dans les pays les plus démocratiques ».
« Le débat de l’avant-projet de révision de la Constitution en toute liberté est plus qu’un impératif et la mouture finale doit tenir compte des observations et propositions de l’opposition de manière constructive », a-t-il ajouté.
« Le plus grand obstacle qui se dresse devant l’élaboration d’une Constitution consensuelle est le manque de confiance », a-t- il soutenu, estimant que l’évaluation de cet avant-projet doit se faire «une fois les propositions de l’opposition formulées», d’autant, a-t-il dit, que « l’Etat a déjà souligné que cette mouture représente tout simplement une base de travail ».
Il a salué, dans ce sens, «la clôture dès le début par le président de la République du débat sur l’identité, la langue, l’Islam et les symboles de la Révolution», critiquant « les dérapages via les réseaux sociaux autour de ces questions sensibles ».
« L’ouverture du débat autour de ces questions exposerait l’Etat à des tensions qui pourraient dangereusement ébranler sa stabilité, a-t-il conclu.